Étudiants

Le ClassGift de la P19 est lancé !

Chaque année, à l’occasion de la traditionnelle Sainte-Barbe, le 4 décembre, Mines ParisTech Alumni organise avec la Fondation Mines ParisTech une rencontre pour les anciens élèves de l’Ecole. En cette année particulière, la soirée s’est déroulée en format webinaire, animée par Paul Duphil, Vincent Laflèche et Benoît Legait, avec la participation de Jacques Aschenbroich, PDG de Valeo et Jean-Pierre Clamadieu, Président du Conseil d’Administration d’ENGIE. Au cours de cette visioconférence les élèves de l’Ecole des Mines ont lancé officiellement le ClassGift P19. Plus de 250 personnes connectées pour l’occasion ont assisté à ce lancement et ont pu visionner la vidéo ci-dessous :

Le ClassGift est un cadeau de promotion. Cette année est l’année des promotions en 9. Six élèves de la P19 ont décidé de reprendre le grand projet du ClassGift P18 en y apportant leur touche personnelle. L’idée : créer le Carreau des Mines, une vitrine pour l’école, donnant sur le jardin avec un accès PMR. Cet espace doit être un lieu de rencontre pour les élèves, les chercheurs et les enseignants, un lieu de rassemblement et de partage. Charlotte, Pierre-Adrien, Arsène, Hadrien, Léopold et Ambroise, qui constituent l’équipe de ce nouveau ClassGift, peuvent compter sur le soutien de Carole Le Gall (P89) et Gilles Gantois (P79), pour encourager les promotions en *9 à soutenir ce projet de rénovation de l’école.

Pour en savoir plus sur la campagne, le projet et l’équipe, rendez-vous sur le site web : classgift-ensmp.fr

Ecole engagée : Cahier Vert

Fondée en 2003, Cahier Vert est une association, créée par des élèves du cycle Ingénieur Civil pour aider les jeunes issus de milieux modestes. Les membres de Cahier Vert travaillent avec des élèves en collège, lycée et en classe préparatoire. Dans les collèges, leur rôle est de présenter le métier d’ingénieur et montrer des exemples concrets de réalisations. Au lycée et en classe préparatoire, il s’agit de montrer aux élèves qu’ils sont capables d’intégrer une grande école et de les accompagner dans leurs projets.

Le tutorat proposé par les élèves de MINES ParisTech, notamment au lycée, s’articule donc autour de l’aide aux devoirs, pour que les jeunes aient le niveau nécessaire à la poursuite en études supérieures. Il est complété par un travail autour de la confiance en soi, dans le cadre du programme « Une Grande Ecole, Pourquoi Pas Moi ? » qui vise à donner aux lycéens le sentiment de légitimité nécessaire pour prétendre accéder aux Grandes Ecoles.

Cette année, l’association est présidée par Juliette Gerbaux, Ingénieure civile en 2e année, qui continue le travail de ces prédécesseurs. Avec une équipe de 25 élèves de 2e année, elle gère les différents programmes, qu’elle nous présente ci-dessous :

Qu’est-ce que le programme Mélia ? Comment s’articule-t-il sur l’année ?

Mélia est un programme un peu chamboulé à cause du Covid mais aussi à cause de la refonte du cycle Ingénieur civil. Historiquement, c’était un programme lié au cours de Mécatronique de 2A. Pour chaque projet de Mécatronique, il y avait un responsable Mélia, chargé d’aller dans des collèges, présenter son projet mais aussi son parcours, les études, et ce dans le but de faire découvrir le métier d’ingénieur aux collégiens. Cette année, ce cours n’est plus au tronc commun et n’a lieu que pour certains élèves au premier trimestre. Une solution de remplacement est possible puisqu’en 2e année, on fait tous des projets d’ingénierie, qui ne dépendent plus du cours de Mécatronique. L’idée aujourd’hui serait donc que le cadre de leur projet, des élèves aillent présenter le métier d’ingénieur, le parcours pour y arriver et présentent leurs réalisations.

On propose un deuxième programme dans le cadre de Mélia : faire construire des mini-robots aux collégiens. Les élèves ingénieurs se rendent dans les collèges, apportent le matériel et le code prérempli puis expliquent aux collégiens, ce qu’est la programmation et la construction d’un robot.

Comment se passe le programme « Une Grande Ecole, Pourquoi Pas Moi ? » et le soutien scolaire au lycée qui sont des programmes tremplin pour motiver les jeunes ?

Le programme « Une Grande Ecole, Pourquoi Pas Moi ? » est un programme de tutorat qui se fait dans quatre lycées. Les élèves s’engagent à partir de la seconde à suivre le tutorat proposé par les Mineurs jusqu’à la fin de leur scolarité. Les tuteurs leur proposent une à deux fois par mois des séances diverses avec des visites de musées pour l’ouverture culturelle, des visites scientifiques plus techniques mais aussi des séances de réflexion. Au début du confinement, on a, par exemple, eu une visioconférence suite au visionnage du film Les Figures de l’Ombre avec un débat sur les valeurs du film et la conquête spatiale. En terminale, on fait de l’aide à l’orientation, donc à la fois une aide à la préparation d’entretiens et des rencontres pour leur faire découvrir les différentes possibilités d’études. L’idée est de sélectionner dès la seconde des élèves qui ont des bonnes notes mais qui sont issus d’un milieu social ne les prédestinant pas à faire une école d’ingénieur. Avec ce programme, on veut aussi leur montrer qu’ils sont soutenus et les aider à se battre contre l’autocensure qu’ils peuvent exercer.

Concernant le soutien scolaire, on va toutes les semaines dans un lycée à côté de Gare du Nord, le lycée Colbert, et on propose deux heures par semaine les élèves sont libres de venir, ils s’installent dans la classe et nous posent des questions.

Comment se passe la relation entre élèves de classes préparatoires et Mineurs puisque le lycéen a passé le cap « du manque de légitimité » et a fait un premier pas vers les Grandes Ecoles ?

C’est un tutorat fait par les élèves de première année aux Mines parce qu’ils ont encore bien en tête le souvenir de la prépa et des besoins qu’on peut avoir. On sélectionne des élèves qui vont bénéficier du tutorat en début de 1re année, parmi les boursiers donc qui n’auraient pas accès à des cours particuliers alors qu’ils pourraient en avoir besoin. On intervient au plus tôt dans l’année, pour leur éviter de décrocher et les soutenir d’un point de vue psychologique et scolaire.

Cahier Vert existe depuis 2003, est-ce que vous avez des données sur l’impact des différents programmes ? Est-ce que certains élèves qui ont reçu l’aide de Mineurs dans le passé ont intégré MINES ParisTech par la suite ?

On cherche des chiffres mais on en a peu. Aujourd’hui on sait qu’il y a quelques élèves aux Mines qui ont bénéficié du tutorat en prépa et qui sont eux-mêmes devenus tuteurs, pour redonner ce qu’ils avaient pu recevoir. On a aussi quelques élèves en 3A qui ont bénéficié du tutorat lycée pendant trois ans. On aimerait récolter plus de données sur les retombées des programmes parce qu’on ne mesure pas bien l’impact de nos actions.

Parvenez-vous à maintenir des actions dans le contexte de crise sanitaire ?

On a tout maintenu. Mélia n’avait pas eu le temps de commencer mais le tutorat lycée continue en distanciel, le tutorat prépa aussi. Le soutien scolaire se maintient en présentiel puisque les lycées sont ouverts et que c’est une activité d’intérêt général.

Pour en savoir plus, cliquez sur le lien ci-dessous et découvrez le site de Cahier Vert.

Le MIG Santé s’implique dans un sujet d’actualité

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Dans le cadre des formations, et des objectifs de sensibilisation aux enjeux majeurs industriels et plus largement aux problématiques de notre société en terme de recherche et développement, MINES ParisTech organise pour ses étudiants du Cycle Ingénieur Civil 1ère année un cours intitulé « Métiers de l’ingénieur généraliste ».

Depuis lundi dernier, 14 élèves de 1A travaillent sur une problématique proposée par les Docteurs Alexandre Bleibtreu et Aurélien Dinh, respectivement infectiologues aux hôpitaux de la Pitié-Salpêtrière et Ambroise Paré.

Encadrés par un chercheur du CGS – Centre de Gestion Scientifique et deux chercheurs de l’ENS-Ulm, les élèves vont réfléchir pendant 3 semaines à la problématique suivante :

« Tirer des enseignements de la crise Covid : Comment mieux suivre à domicile les patients pour éviter la saturation des hôpitaux ? »

Ces derniers mois ont vu apparaître un phénomène inédit dans le domaine de la santé. En à peine quelques mois, la pandémie de COVID-19 s’est développée sur l’ensemble du globe, touchant pour le moment, plus de 50 millions de personnes et à l’origine de plus d’1 million de décès.

Des moyens considérables pour comprendre les mécanismes de la maladie et de ses complications et élaborer des stratégies thérapeutiques ont été mis en œuvre dans le monde entier. Cependant, la pandémie a représenté un défi pour les professionnels (hôpitaux, EPHADs, médecine de ville,…), et, plus globalement, a soumis à dure épreuve le système de santé, qui a dû trouver des solutions rapidement efficaces pour faire face à l’augmentation exponentielle du nombre de patients atteints de Covid-19 sur un laps de temps court, associée à une durée de séjour à l’hôpital dépassant 3 semaines pour les cas les plus graves.

De ce point de vue, un des problèmes rencontrés est de permettre aux hôpitaux de se concentrer sur les patients fragiles et les plus gravement atteints, tout en renvoyant chez eux les patients ne présentant pas de signe de gravité, et en maintenant une surveillance médicale rapprochée, sachant qu’une aggravation clinique peut apparaître entre le 7ème et le 15ème jour de l’évolution de la maladie COVID-19 dans 10 à 15 % des cas.

Des solutions innovantes ont été mises en place permettant aux hôpitaux de l’AP-HP puis franciliens d’absorber l’afflux de patients sévères, y compris dans les services de réanimation et d’assurer la surveillance en ville des patients les moins sévères. Certaines de ces solutions reposent sur de nouveaux dispositifs de télésanté. C’est le cas notamment du dispositif COVIDOM de télésurveillance médicale centralisée, d’alerte et d’orientation, élaboré en concertation avec différents acteurs du domaine de la santé, mettant en jeu médecine de ville et hôpital, et mis en fonction pendant la crise.

Le sujet proposé aux élèves par les Dr Alexandre Bleibtreu et Aurélien Dinh, infectiologues aux hôpitaux de la Pitié-Salpêtrière et Ambroise Paré, consiste, à partir d’une analyse du projet COVIDOM, à étudier la possibilité de prolonger cette approche en dehors d’une situation de crise sanitaire afin si possible d’en déduire un outil exploitable pour d’autres circonstances et d’autres pathologies.

Vivre à la Maison des Mines pendant le confinement

Comme pour le premier confinement, la Maison des Mines est restée ouverte aux étudiants qui voient leurs habitudes changer. Témoignage de Flore Maroni, ingénieure civil en deuxième année.

Combien d’élèves sont restés à la Maison des Mines ?

Les premières années sont une quinzaine, en deuxième année, on doit être une quarantaine et les troisièmes années, une quarantaine aussi. Après il faut ajouter les étudiants étrangers qui n’ont pas le choix et doivent être une cinquantaine. On doit bien être 140 sur 250 à peu près. On est nombreux à être restés pour ce deuxième confinement.

Comment s’organise la vie quotidienne à la Maison des Mines ?

Ça dépend des promotions parce qu’en 2A on a un trimestre avec des travaux pratiques, nécessitant d’aller à l’école. Pour nous, c’est proche de la vie d’avant le confinement. Pour les premières années et les troisièmes années, c’est différent. Les premières années suivent les cours ensemble dans leurs chambres. Les troisièmes années ont accès à un système de visioconférence qui a été mis en place par MINES ParisTech.

On est tous sur place donc il n’y a plus vraiment de différence entre travail et vie privée.

Comment se fait-il que tu aies pu aller à l’Ecole pour tes cours ?

J’avais des cours qui nécessitaient du matériel spécifique donc on ne pouvait pas finir notre projet si on n’allait pas à l’Ecole des Mines. Je faisais un projet de réalité virtuelle pour lequel on a besoin des casques de VR. Pour les projets de mécatronique, c’est pareil, ils ont besoin de matériel. Les projets sont rendus maintenant donc on va commencer une nouvelle période avec tous nos cours à distance en deuxième année.

Tu restes à la Maison des Mines malgré le fait que tu aies tous tes cours à distance maintenant ?

Oui parce que le fait d’être avec d’autres élèves est agréable. Il y a beaucoup de “deuxième année” qui sont restés donc on se sent moins isolé.

Comment êtes-vous organisés pour suivre les cours à distance ? Ce n’est pas trop compliqué ?

L’administration de l’École a fait installer un système de visioconférence en salle AB, une salle en bas. Je n’en ai pas encore profité puisque je n’avais pas encore mes cours à distance. Ils devaient aussi renforcer les bornes wifi, mais pour l’instant c’est compliqué et certains cours sont difficiles à suivre car il n’y a pas assez de bande passante. Un problème auquel on ne pense pas forcément est qu’entre colocataires, on ne suit pas forcément les mêmes cours donc on doit s’arranger pour ne pas se déranger. On essaie de trouver des chambres vides ou des salles disponibles.

Par ailleurs, la Maison des Mines nous permet de faire du sport en groupe de dix personnes dans la grande salle en bas en respectant la distanciation physique. On a aussi toujours accès aux salles de musique.

Tu croises beaucoup les autres étudiants ?

On essaie de se voir un peu, notamment les étrangers qu’on essaie d’intégrer. A deux, on peut se sentir à l’étroit mais seul dans la chambre quand on ne connait personne, on est très vite isolé. Le BDE essaie donc de faire des animations à distance en visio et parfois, des petits moments en présentiel mais c’est compliqué à gérer avec la crise. On ne peut pas faire de repas partagés même si ce sont les seuls moments de convivialité qu’on peut proposer.

Sinon on est tout le temps dans nos chambres, jusqu’à présent j’avais la chance d’avoir cours en dehors mais tout le monde n’a pas cette chance. Le fait de pas pouvoir sortir, de pas pouvoir partir en week-end devient un peu pesant même si les relations sont bonnes. Parfois on a aussi envie d’avoir des moments à soi.
Ça change un peu nos habitudes parce qu’on a envie de se voir et qu’on est enfermés !

Enseignement et confinement

Vue de la L108 pendant le premier cours de physique à distance de Marcel Filoche

Depuis la rentrée l’Ecole a investi massivement, avec le soutien de la Fondation Mines ParisTech, dans du matériel et des logiciels permettant un enseignement hybride. Utilisé dès le premier jour de cours, ce système a permis de ne pas pénaliser les élèves en isolement ou les étudiants étrangers ne pouvant se rendre en France.

Avec ce nouveau confinement, c’est tout l’enseignement qui se déroule à nouveau à distance. Nous avons recueilli le témoignage de Victor Elie, élève Ingénieur civil en 3e année, et Marcel Filoche chargé de cours en Physique.

Comment élèves et professeurs s’adaptent-ils aux cours à distance ?

Questions à Victor Elie – Ingénieur civil de 3A option Sol et Sous-sol

Depuis le vendredi 30 octobre, tous les cours sont passés en distanciés. Cela s’est fait en un temps très court au niveau de l’école. Comment t’es-tu adapté de ton côté ?

On se doutait que le confinement allait arriver donc je me suis dit que j’allais rentrer chez mes parents. Je me suis débrouillé rapidement et j’ai pu rentrer le jeudi soir. Dès le vendredi après-midi j’ai eu mon premier cours à distance.

Est-ce que tu suivais déjà des cours à distance suite à la mise en place de l’enseignement hybride ?

On avait des cours en hybride mais on ne suivait les cours à distance que si on était cas contact ou positif. Sinon on allait aux amphis et la grande majorité des élèves étaient présents en cours. Je suis donc allé à tous les cours et avant l’annonce du confinement, j’avais une scolarité quasi-normale, si ce n’est que certains profs étaient positifs ou cas contact donc tout le monde passait en distanciel.

En distanciel, les cours n’ont rien à voir mais personnellement j’avais déjà peu de cours puisque je suis en 3e année.

Comment utilises-tu la plateforme de cours ?

On a un lien sur le site de la Direction de l’Enseignement qui nous permet d’avoir accès à toutes les salles, avec une trentaine de salles équipés d’outils de visioconférence. Tu cliques sur ta salle et ton cours se lance sur Zoom. Le système est très bien fait parce que c’est comme si je rentrais dans ma salle de cours avec les autres étudiants et le professeur pour faire cours. En termes d’organisation, il n’y a pas de question à se poser puisqu’il suffit que je regarde ma salle d’emploi du temps et plutôt que d’y aller en présentiel, j’y vais en virtuel. Il faut juste aller dans les cours où on est censé aller et ils font confiance au bon sens des gens pour que ce système soit respecté.

Si tu pouvais choisir, est-ce que tu suivrais tes cours à distance ?

Je ne trouve pas que ce soit très agréable comme mode de fonctionnement. Dès qu’un cours est censé être interactif, on a un frein à l’interaction parce qu’on ne se voit pas tous. Il y a aussi toute une dimension sociale dans l’école qui est importante. Si j’avais pu suivre des cours à distance hors-confinement, je n’y aurais pas vu d’intérêt. Le seul intérêt est si le cours est enregistré parce que ça permet plus de flexibilité mais sur le long terme, ce n’est pas agréable. Ne serait-ce qu’aller à l’Ecole est important. Là on n’a plus de moments d’échange.

Un point positif est qu’on a organisé un séminaire sur le rôle de l’ingénieur dans la transition écologique et qu’on a pu avoir une méthode innovante pour les questions. Le séminaire devait être en présentiel avec des conférences pour les 3e année des ingénieurs civils et du Corps des Mines ainsi que des ateliers. Tout s’est fait à distance. Quand venait le moment des questions, on pouvait poser les questions par écrit, les autres votaient pour les questions et celles ayant le plus de votes étaient posées. Ça permettait une discussion plus facile entre le conférencier et l’auditoire.

Est-ce que les cours à distance changent tes méthodes d’apprentissage ? Ton organisation du travail ?

A titre personnel, j’ai du mal à suivre un cours à distance et je vais plus facilement être distrait. Il y a un peu du fait que, quand on est devant le professeur, on suit le cours. Derrière son écran, personne ne nous voit et on peut facilement être distrait. Sur mon organisation du travail, c’est à peu près pareil. En général on a un prof avec des slides qui défilent sur le Zoom et on prend des notes comme en cours magistral. La différence est qu’on est derrière son écran.

Questions à Marcel Filoche – professeur de physique

Comment avez-vous mis en place vos cours entièrement à distance ?

J’ai commencé les cours en distanciel il y a seulement 15 jours et je n’en ai fait que peu puisque j’ai fait deux amphis et une petite classe. J’ai un cours intermédiaire entre l’enseignement direct et l’enseignement inversé puisque je fais un cours en direct et ensuite un amphi libre où les élèves peuvent poser n’importe quelle question sur tous les aspects du cours. Je me suis déplacé à l’Ecole des Mines pour faire cours dans un amphi vide. Les élèves pouvaient ouvrir le micro, lever la main virtuellement ou intervenir dans le chat de Zoom. Pour mes cours j’alterne entre PowerPoint et tableau noir parce que pour ce cours technique avec de la manipulation d’équation, c’est difficile de faire défiler des slides. L’esprit construit mieux quand il voit s’élaborer les équations en temps réel. Le fait d’écrire facilite l’assimilation. J’étais donc aux Mines pour les amphis. La seule fois où j’étais chez moi était pour l’amphi de questions-réponses. Je répondais aux questions en utilisant les slides.

Est-ce que vous avez dû changer vos méthodes d’enseignement ?

C’est encore récent alors je m’adapte encore. Pour la dernière petite classe, j’étais seul en amphi. Je parlais à la caméra. Dans ce qu’on a perdu par exemple, il y a les boitiers interactifs, directement dans la salle. Dans les slides, on avait de questions et les élèves pouvaient répondre directement, à la vitesse ou autres. Maintenant je n’ai plus ça et je n’ai pas encore les outils pour mettre en place ces choses à distance.

Est-ce que l’enseignement à distance change votre rapport à vos élèves en cours ?

Quand on fait la pause en ligne, quelques personnes se manifestent mais ça n’a rien à voir avec certaines fins de cours où on a des longues discussions. On ne peut pas dessiner rapidement au tableau, on est plus limité. Par ailleurs, dans l’amphi, les élèves peuvent échanger entre eux, se poser des questions, l’attention est stimulée. Il y a différents niveaux d’interactions possibles. En ligne, il n’y a pas d’interactions. Chaque élève est dans sa bulle, et seulement en interaction avec le professeur. Je pense que l’expérience collective manque, de faire passer un message qui est porté individuellement mais aussi par le collectif. On ne sent pas non plus la capacité d’attention des élèves, ils peuvent regarder ailleurs. En salle, même quand l’attention dérive, on est plongé dans le discours de la salle et on peut toujours raccrocher. En distanciel, si on décroche, c’est difficile de raccrocher. L’école a mis en place les moyens qui sont assez au point avec des caméras dans les salles donc on est en mesure de faire des bons cours.

Seriez-vous prêts à enseigner totalement à distance ?

L’enseignement totalement à distance rappelle la grande folie des MOOCs. Je pense que c’est bien pour des gens qui ne peuvent pas avoir accès aux institutions mais ça ne remplacera jamais les cours en présentiel. Je pense que l’expérience du confinement ne fait que confirmer cette opinion. Le fait d’être en présence directe change complétement le cours pour les élèves comme pour les professeurs. Quand vous avez une salle en face de vous, il y a une expérience collective. Quand vous êtes en train de faire cours, si certaines choses ne sont pas dites, vous sentez les choses dans la salle. Derrière un écran, vous ne sentez rien. Le feedback manque gravement. Dans la puissance pédagogique, ça se sent.

La Fondation Mines ParisTech soutient deux projets dans le…

Depuis plus de 20 ans des centres de recherche de MINES ParisTech étudient la transformation du système de santé en accompagnent les acteurs (hôpitaux, industrie de la santé, start-up) dans leurs projets de recherche et d’innovation.

C’est pourquoi, la Fondation de l’Avenir pour la recherche médicale a fait appel à l’expertise de l’Ecole des Mines de Paris, en confiant 2 études à des élèves du cycle Ingénieur civil, encadrés par des chercheurs du Centre de Gestion Scientifique (CGS) et du C-Bio.

La Fondation de l’Avenir pour la recherche médicale a pour vocation de soutenir et de promouvoir la recherche et l’innovation en santé. Sa mission affichée est de « réfléchir à comment faire évoluer au mieux le système de santé français à travers des cas précis et concrets ».

Jérôme Chevallier, Miguel Angel Cano Sampol, Apolline Fauchet et Antoine Villié, ont réalisé entre 2018 et 2019 – pendant leur troisième année – une étude approfondie de la filière visuelle en France, s’intitulant « Système de soins ophtalmologiques – A la croisée des chemins ». Ce travail a été effectué avec le soutien de la Fondation Paul Bennetot, abritée par la Fondation de l’Avenir, et de la Fondation Mines ParisTech. Leur rapport propose diverses méthodes quantitatives et qualitatives pour établir un diagnostic de la filière visuelle française comparativement aux systèmes internationaux, en soulève les enjeux majeurs et propose différents scenarii d’actions possibles. Il a été accueilli avec un grand intérêt par le Comité scientifique de la Fondation.

Sarah Kleinmann, Leon Liu et Elsa Vizier, alors élèves de deuxième année, ont entamé en 2019 une étude sur la recherche médicale, afin d’établir une cartographie précise pour l’usage de la Fondation de l’Avenir. Présenté le 14 octobre 2020, ce travail de cartographie dresse un état des lieux de la recherche médicale en France. Sous la tutelle de Frédéric Kletz au Centre de Gestion Scientifique (CGS) et de Véronique Stoven, au Centre C-BIO des Mines, les étudiants ont pu établir un baromètre de la diversité des domaines de la recherche médicale et de ses acteurs, qui tient compte de leurs interactions et de leurs contributions au secteur. Cet outil, qui a pour but d’aider la Fondation de l’Avenir à choisir pertinemment ses axes de développement pourra aussi être utilisé par d’autres acteurs de la santé, pour mieux suivre la dynamique de la recherche médicale en France. Au-delà de dresser une cartographie de la recherche médicale, le Baromètre de la Recherche Médicale vise à « confronter la réalité de cet environnement avec la perception qu’en ont les Français ». Ce besoin de se confronter à la perception est devenu d’autant plus fort en période de crise sanitaire. Les Français s’intéressent en effet plus à la recherche médicale sur les maladies infectieuses qu’avant et sont plus prêts à soutenir la recherche.

La Fondation Mines ParisTech a soutenu ces deux projets.

Lien vers « Système de soins ophtalmologiques » : https://en.calameo.com/read/0044884418ceedb74ba00

Communiqué de Presse du Baromètre de la Recherche Médicale : https://www.fondationdelavenir.org/wp-content/uploads/2015/10/Communiqu%C3%A9-de-presse-Fondation-de-lAvenir-Barom%C3%A8tre-Recherche-M%C3%A9dicale-2020.pdf

Lien vers le Baromètre de la Recherche Médicale » : https://www.fondationdelavenir.org/barometre-recherche-medicale/

Remise du chèque du ClassGift de la P18

2020 aura eu son lot de surprises mais les Ingénieurs civils n’ont pas dérogé à la tradition, instaurée par les P13 : le ClassGift. Pour sa 6e édition, huit élèves de P18 ont développé un projet d’envergure pour valoriser le patrimoine de l’Ecole des Mines : rénover l’espace des boîtes aux lettres. Le but : en faire un espace ouvert, une vitrine de l’école et un lieu de rencontre et de travail, accessible à tous. Il sera notamment doté d’un accès PMR à la bibliothèque et d’une ouverture vers le jardin. Pour réaliser ce projet, il fallait être ambitieux mais la crise sanitaire est venue bousculer le projet de campagne. Tant pis ! Elle sera faite sur les réseaux sociaux avec montages photos et vidéos mais aussi réunions Zoom pour expliquer l’objectif du ClassGift et inciter les élèves et les alumnis à soutenir le projet.

Durant toute la campagne, l’équipe a pu compter sur l’aide de Véronique Jacq et de Stéphane Delacote, tous deux issus de la promotion 1988, pour mobiliser les alumnis des P*8. Ceux-ci ont réitéré leur soutien au projet et leur fierté d’avoir accompagné une équipe si motivée. Ainsi, malgré toutes les difficultés liées au confinement, l’équipe par ses initiatives d’un nouveau genre a réussi à lever 52 200 €, un record !

Comme le veut la tradition, Thibault Hasting, représentant de la P18, a remis le chèque (virtuel) lundi 2 novembre à Jean-Pierre Clamadieu, Président du nouveau Comité de Campagne. La remise s’est faite au cours d’une visioconférence, réunissant les équipes de la P18 et la P19 ainsi que leurs marraines et parrains respectifs.

Introduits par Thibault, Charlotte de Mailly Nesle et Pierre-Adrien Plessix, ont pu exprimer les ambitions du ClassGift P19 : poursuivre le projet lancé par la P18 en y introduisant une nouvelle dimension qui est la question de la ventilation des espaces. Avec la crise sanitaire et les enjeux environnementaux actuels, il ne s’agit plus seulement de créer une vitrine pour l’Ecole des Mines de Paris mais d’en faire un lieu suffisamment aéré pour éviter le développement de maladies, tout en restant peu énergivore et écologiquement viable. Pour les accompagner dans ce projet, l’équipe a dès à présent fait appel à des chercheurs de l’Ecole des Mines de Paris comme Maroun Nemer, directeur du Centre Efficacité Energétique des Systèmes. Son expertise pourrait permettre de mettre en place un système optimisant la consommation énergétique du nouvel espace.

Robert Brunck, le président du Comité de Campagne 2014-2018 s’est montré très encourageant sur la poursuite du projet car avec le ClassGift, les élèves deviennent les premiers transformateurs de leur école. Ils jouent un rôle dans son évolution et se l’approprient.

Jean-Pierre Clamadieu, a chaleureusement félicité les élèves pour leur énergie et leur esprit d’entreprendre. Il reconnait bien là les qualités des Ingénieurs civils pour repenser un lieu dont ils sont les premiers usagers, en prenant en compte toutes les problématiques présentes et à venir.

Des salles équipées pour un enseignement hybride

Pour faire face au contexte sanitaire incertain, l’Ecole a équipé 40 salles de matériel audiovisuel performant, qui permet aux enseignants et aux élèves de passer rapidement du fonctionnement en présentiel aux cours à distance.

Durant tout l’été, l’équipe de l’audiovisuel de l’Ecole s’est affairée pour installer tous ces équipements. Ils sont essentiels pour assurer la continuité de la formation des étudiants, quelle que soit la situation sanitaire.

Chaque salle est équipée d’un ordinateur, relié à une caméra motorisée, à un micro et à un haut-parleur. Plus performants que Zoom, ces outils permettent un enseignement mixte : les étudiants ne pouvant se déplacer (quinzaine d’isolement pour les cas contacts par exemple) peuvent suivre les cours en live.

Ces équipements sont d’ores et déjà utilisés pour certains cours, et offrent par exemple la possibilité aux intervenants de Sophia Antipolis de dispenser leur enseignement sans avoir à se déplacer sur Paris, et aux étudiants étrangers n’ayant pas encore pu venir sur Paris de suivre leur formation.

 

Les chiffres de la rentrée 2020

Après la journée de présentation de l’Ecole aux parents le 29 août, les élèves ont fait leur rentrée le 1er septembre. L’Ecole a accueilli la nouvelle promotion du cycle Ingénieur Civil, la « P20 », constituée de 128 étudiants, dont 23 % de filles. Conformément à ses nouvelles orientations stratégiques, l’Ecole continue l’augmentation progressive de ses promotions (128 étudiants en 2020 pour 120 en 2017).

160 élèves commencent leur seconde année au sein des Mines, avec un taux de 31 % de filles, un record qui vient contrebalancer la baisse du nombre des filles admises en 1ère année ! La question de la féminisation est un axe majeur de la prochaine campagne de développement… (nous aurons l’occasion de vous en parler très prochainement). Tandis que 201 élèves entrent en troisième année.

131 étudiants ont choisi d’effectuer une césure en entreprise, une forte hausse par rapport au 104 étudiants de l’année 2018-2019. Cette période de césure s’effectue entre la deuxième et la troisième année du cycle de formation Ingénieur civil. Deux étudiants effectuent un double diplôme à HEC.

En troisième année du cycle, les admissions des étudiants issus de l’X, de l’ESCPI et de l’ENS restent élevées avec 47 entrants.

L’Ecole a mis en place un dispositif pour alterner entre cours en présentiel et cours en visio pour s’adapter à tout changement du contexte sanitaire.

Les autres cycles de formation de l’Ecole MINES ParisTech feront aussi leur rentrée dans les prochains jours !

Bonne rentrée à tous !