Vivre à la Maison des Mines pendant le confinement

Comme pour le premier confinement, la Maison des Mines est restée ouverte aux étudiants qui voient leurs habitudes changer. Témoignage de Flore Maroni, ingénieure civil en deuxième année.

Combien d’élèves sont restés à la Maison des Mines ?

Les premières années sont une quinzaine, en deuxième année, on doit être une quarantaine et les troisièmes années, une quarantaine aussi. Après il faut ajouter les étudiants étrangers qui n’ont pas le choix et doivent être une cinquantaine. On doit bien être 140 sur 250 à peu près. On est nombreux à être restés pour ce deuxième confinement.

Comment s’organise la vie quotidienne à la Maison des Mines ?

Ça dépend des promotions parce qu’en 2A on a un trimestre avec des travaux pratiques, nécessitant d’aller à l’école. Pour nous, c’est proche de la vie d’avant le confinement. Pour les premières années et les troisièmes années, c’est différent. Les premières années suivent les cours ensemble dans leurs chambres. Les troisièmes années ont accès à un système de visioconférence qui a été mis en place par MINES ParisTech.

On est tous sur place donc il n’y a plus vraiment de différence entre travail et vie privée.

Comment se fait-il que tu aies pu aller à l’Ecole pour tes cours ?

J’avais des cours qui nécessitaient du matériel spécifique donc on ne pouvait pas finir notre projet si on n’allait pas à l’Ecole des Mines. Je faisais un projet de réalité virtuelle pour lequel on a besoin des casques de VR. Pour les projets de mécatronique, c’est pareil, ils ont besoin de matériel. Les projets sont rendus maintenant donc on va commencer une nouvelle période avec tous nos cours à distance en deuxième année.

Tu restes à la Maison des Mines malgré le fait que tu aies tous tes cours à distance maintenant ?

Oui parce que le fait d’être avec d’autres élèves est agréable. Il y a beaucoup de “deuxième année” qui sont restés donc on se sent moins isolé.

Comment êtes-vous organisés pour suivre les cours à distance ? Ce n’est pas trop compliqué ?

L’administration de l’École a fait installer un système de visioconférence en salle AB, une salle en bas. Je n’en ai pas encore profité puisque je n’avais pas encore mes cours à distance. Ils devaient aussi renforcer les bornes wifi, mais pour l’instant c’est compliqué et certains cours sont difficiles à suivre car il n’y a pas assez de bande passante. Un problème auquel on ne pense pas forcément est qu’entre colocataires, on ne suit pas forcément les mêmes cours donc on doit s’arranger pour ne pas se déranger. On essaie de trouver des chambres vides ou des salles disponibles.

Par ailleurs, la Maison des Mines nous permet de faire du sport en groupe de dix personnes dans la grande salle en bas en respectant la distanciation physique. On a aussi toujours accès aux salles de musique.

Tu croises beaucoup les autres étudiants ?

On essaie de se voir un peu, notamment les étrangers qu’on essaie d’intégrer. A deux, on peut se sentir à l’étroit mais seul dans la chambre quand on ne connait personne, on est très vite isolé. Le BDE essaie donc de faire des animations à distance en visio et parfois, des petits moments en présentiel mais c’est compliqué à gérer avec la crise. On ne peut pas faire de repas partagés même si ce sont les seuls moments de convivialité qu’on peut proposer.

Sinon on est tout le temps dans nos chambres, jusqu’à présent j’avais la chance d’avoir cours en dehors mais tout le monde n’a pas cette chance. Le fait de pas pouvoir sortir, de pas pouvoir partir en week-end devient un peu pesant même si les relations sont bonnes. Parfois on a aussi envie d’avoir des moments à soi.
Ça change un peu nos habitudes parce qu’on a envie de se voir et qu’on est enfermés !

Publié le 16 novembre 2020

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