Le MIG Santé s’implique dans un sujet d’actualité

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Dans le cadre des formations, et des objectifs de sensibilisation aux enjeux majeurs industriels et plus largement aux problématiques de notre société en terme de recherche et développement, MINES ParisTech organise pour ses étudiants du Cycle Ingénieur Civil 1ère année un cours intitulé « Métiers de l’ingénieur généraliste ».

Depuis lundi dernier, 14 élèves de 1A travaillent sur une problématique proposée par les Docteurs Alexandre Bleibtreu et Aurélien Dinh, respectivement infectiologues aux hôpitaux de la Pitié-Salpêtrière et Ambroise Paré.

Encadrés par un chercheur du CGS – Centre de Gestion Scientifique et deux chercheurs de l’ENS-Ulm, les élèves vont réfléchir pendant 3 semaines à la problématique suivante :

« Tirer des enseignements de la crise Covid : Comment mieux suivre à domicile les patients pour éviter la saturation des hôpitaux ? »

Ces derniers mois ont vu apparaître un phénomène inédit dans le domaine de la santé. En à peine quelques mois, la pandémie de COVID-19 s’est développée sur l’ensemble du globe, touchant pour le moment, plus de 50 millions de personnes et à l’origine de plus d’1 million de décès.

Des moyens considérables pour comprendre les mécanismes de la maladie et de ses complications et élaborer des stratégies thérapeutiques ont été mis en œuvre dans le monde entier. Cependant, la pandémie a représenté un défi pour les professionnels (hôpitaux, EPHADs, médecine de ville,…), et, plus globalement, a soumis à dure épreuve le système de santé, qui a dû trouver des solutions rapidement efficaces pour faire face à l’augmentation exponentielle du nombre de patients atteints de Covid-19 sur un laps de temps court, associée à une durée de séjour à l’hôpital dépassant 3 semaines pour les cas les plus graves.

De ce point de vue, un des problèmes rencontrés est de permettre aux hôpitaux de se concentrer sur les patients fragiles et les plus gravement atteints, tout en renvoyant chez eux les patients ne présentant pas de signe de gravité, et en maintenant une surveillance médicale rapprochée, sachant qu’une aggravation clinique peut apparaître entre le 7ème et le 15ème jour de l’évolution de la maladie COVID-19 dans 10 à 15 % des cas.

Des solutions innovantes ont été mises en place permettant aux hôpitaux de l’AP-HP puis franciliens d’absorber l’afflux de patients sévères, y compris dans les services de réanimation et d’assurer la surveillance en ville des patients les moins sévères. Certaines de ces solutions reposent sur de nouveaux dispositifs de télésanté. C’est le cas notamment du dispositif COVIDOM de télésurveillance médicale centralisée, d’alerte et d’orientation, élaboré en concertation avec différents acteurs du domaine de la santé, mettant en jeu médecine de ville et hôpital, et mis en fonction pendant la crise.

Le sujet proposé aux élèves par les Dr Alexandre Bleibtreu et Aurélien Dinh, infectiologues aux hôpitaux de la Pitié-Salpêtrière et Ambroise Paré, consiste, à partir d’une analyse du projet COVIDOM, à étudier la possibilité de prolonger cette approche en dehors d’une situation de crise sanitaire afin si possible d’en déduire un outil exploitable pour d’autres circonstances et d’autres pathologies.

Publié le 18 novembre 2020

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