Étudiants

Prêts d’honneur et lettres de garantie

La Fondation Mines Paris, qui s’efforce d’accompagner au mieux les étudiants et de leur faciliter certaines démarches, peut dans certaines conditions offrir un “prêt d’honneur” à taux 0, remboursable une fois que la vie active a démarré.

La Fondation peut également mettre en place des lettres de garantie pour faciliter l’obtention d’un visa (entre autres, pour les Universités américaines).

La Fondation agit exclusivement sur recommandation de la Direction de l’Enseignement et validation du service des bourses qui étudie la demande.

Témoignage de Tasnim Kazi-Tani (ICiv 20)

« Je m’appelle Tasnim Kazi Tani et je suis étudiante en césure aux Mines de Paris. 

Cette césure est une excellente opportunité de développer des compétences professionnelles et de travailler à l’étranger. Cependant, les salaires proposés couvrent rarement le coût de la vie et les frais de déplacement à l’étranger. Grâce à la Fondation Mines Paris, j’ai pu bénéficier d’un prêt afin de compléter mon salaire en stage. Je me sens plus libre dans ma recherche de stage car je peux cibler des postes qui m’intéressent réellement en me souciant un peu moins du volet financier. J’ai fini un premier stage de 6 mois à Marseille et je cherche désormais un stage au Brésil. Le prêt va alors m’aider à payer mes billets d’avion et mon premier mois de loyer. Grâce à la Fondation, je ne me limite pas dans mes ambitions. »

Plus de projets Étudiants ?

La mobilité étudiante à Mines Paris-PSL

Le Département des Relations Internationales contribue au rayonnement de notre École au-delà de nos frontières. Il permet à Mines Paris-PSL de recruter des élèves internationaux, intéressés par les cursus d’excellence et d’accompagner les élèves qui veulent réaliser une expérience académique à l’étranger.

Mobilité entrante et mobilité sortante

Le processus de recrutement des élèves internationaux se fait en deux étapes, un premier recrutement des élèves hors UE au mois de novembre suivi d’un deuxième recrutement au printemps pour les élèves issus des universités européennes. Afin de sélectionner les meilleurs profils et grâce à ses relations partenariales fortes, l’École a mis en place un processus de sélection très poussé des dossiers, suivi d’un examen écrit, puis d’un entretien de motivation. Une fois ces étapes franchies les élèves présélectionnés par l’École doivent encore passer des épreuves orales de mathématiques et physique pour confirmer leur niveau. Après la validation de leur admission, les élèves peuvent alors entreprendre leurs démarches d’inscription, y compris une demande de bourse.

La commission des bourses qui a lieu à la rentrée étudie les demandes et attribue des bourses dites « de vie » en s’appuyant sur les critères sociaux. Bien souvent une place est également réservée à la Maison des Mines et des Ponts pour permettre à tous les étudiants de se consacrer à leurs études et de profiter de la vie offerte dans le Quartier Latin.

Les Étudiants qui partent à l’étranger – mobilité sortante – sont en progression constante depuis quelques années (15 à 20 élèves par an). Grâce aux accords d’équivalence dont bénéficie l’École, les élèves peuvent partir faire un semestre académique ou un semestre de recherche dans divers établissements partenaires. Le service international s’assure que les projets des élèves demandant une mobilité soient en adéquation avec leur établissement d’accueil. Une fois le projet validé les élèves préparent leur départ, chaque destination pouvant bénéficier d’aides spécifiques. De fait, l’accompagnement financier de l’École ou la Fondation devient nécessaire pour les élèves partant en dehors de l’UE, n’étant plus dans le programme Erasmus. L’accompagnement est adapté aux besoins, et tient compte les ressources dont bénéficie l’étudiant. C’est le soutien de la Fondation qui facilite les déplacements internationaux des élèves éligibles aux bourses et leur permet de tirer le meilleur de leur expérience de mobilité.

 

La féminisation des écoles d’ingénieurs

Penser une École au féminin

Les écoles d’ingénieur·e·s se sont ouvertes aux femmes dans les années 1970, voire avant pour certaines d’entre elles, et, force est de constater que contrairement à la médecine, ou aux écoles de commerce, et, à l’exception notoire des écoles d’agronomie, les femmes restent largement sous-représentées dans les effectifs des élèves de ces écoles, alors que les entreprises souhaitent recruter plus de femmes.

Que faire pour y remédier ?

« En soutenant l’axe féminisation, vous contribuez à changer les mentalités pour construire une société où l’égalité femmes-hommes devient une réalité. »

Corinne Cuisinier – ICiv 80
Responsable du groupe de travail sur la Féminisation.

Sous l’impulsion du Président de campagne, un groupe de travail a travaillé sur la féminisation des écoles d’ingénieur·e·s et plus largement sur l’égalité professionnelle. Cette contribution s’inscrit dans une démarche au niveau de PSL et de l’École des Mines de Paris qui a intégré un « chantier parité » dans sa nouvelle réflexion stratégique. Grâce à ce nouvel axe, deux projets ont vu le jour.

La réalisation d'un documentaire pour inciter les jeunes filles à s'orienter dès le niveau secondaire vers les matières scientifiques

En combattant les stéréotypes des métiers des ingénieur·e·s et en mettant en lumière les carrières possibles, le documentaire présentent les parcours multiples d’élèves Ingénieures civiles et d’ingénieures en poste. Visionnez le teaser et découvrez les portraits de chacune de ces ingénieures.

La sensibilisation des futurs ingénieur·e·s aux questions d’égalité et de diversité

Nos étudiant·e·s d’aujourd’hui sont les manageur·e·s de demain, qui devront savoir réagir aux multiples situations sexistes bienveillantes ou non, qu’ils/elles rencontreront dans leur vie professionnelle. Ils doivent être acteurs des changements nécessaires pour combattre les stéréotypes et biais générateurs du plafond de verre dans les organisations. Un Hackathon Zéro VSS, porté par la Direction de l’Enseignement, a permis la création d’outils de communications par les étudiant·e·s. C’est grâce à votre soutien que nous pourrons les déployer.

Plus de projets Étudiants ?

Découvrez le 4L Trophy

Nous c’est Angèle et Laurine, nous sommes étudiantes en alternance à l’Ecole des Mines de Paris en formation ISUPFERE. Nous avons décidé cette année de nous lancer dans une aventure, le 4L Trophy !

Le 4L Trophy est un raid de 10 jours, en Renault 4L, réservé aux étudiants.  Le départ est à Biarritz le 5 mai 2022 et l’arrivée à Marrakech, nous avons donc 8 étapes dans le désert marocain. Cette course d’orientation à travers le désert nous permettra d’apporter du matériel scolaire et sportif aux enfants marocains grâce aux associations « Enfants du désert » et « La croix rouge française ».

Ce road trip est à la fois un défi humanitaire, humain et personnel. Les dons reversés aux associations permettront d’améliorer les conditions scolaires des enfants. Ce projet nous met à l’épreuve que ça soit aujourd’hui dans la recherche du financement et la préparation du projet ou durant l’aventure : réussir à s’orienter dans le désert. Mais cette course est avant tout de l’entraide. La collaboration et la solidarité sont les mots-clés pour réussir ce périple.

Nous nous préparons depuis début 2021 pour cette course qui se tiendra du 5 au 15 mai 2022, nous avons cherché des sponsors, trouvé et réparé notre Renault 4L. Les dernières modifications de notre voiture sont en cours avant le grand départ dans 2 mois !

La Fondation Mines ParisTech nous soutient dans ce projet ambitieux ainsi que les entreprises Omega conseils, Wii bus, Bouygues Energie Services et VOLTADIS et nos proches. Grâce à leur implication nous avons pu réaliser notre rêve.
La date de départ approchant très vite, nous sommes très impatientes de prendre la route !

Laurine Hernandez et Angèle Renard

 

Vous pourrez suivre leur aventure sur les réseaux pendant les 10 jours de parcours.

Clap de fin pour le ClassGift P19

Ce 10 décembre 2021, Mines ParisTech Alumni a réuni les anciens élèves de l’Ecole lors de la traditionnelle Sainte Barbe. Cette année encore, l’événement a dû se tenir en visioconférence suite au contexte sanitaire. Les Alumni ont pu tout de même assister à une table ronde avec Madame la Ministre Elisabeth Moreno et Jacques Aschenbroich (ICiv 75 / ICM 78), menée par Ibtissem Quaisse (ICiv 20) et Matthieu Royer de Véricourt (ICiv 20) sur le sujet Egalité des Chances, Parité et Diversité : les challenges de l’Ecole pour former les femmes et les hommes aux défis de notre génération. Une heure d’échange sur une problématique clé de la stratégie de l’Ecole, soutenue par la Fondation. 

Après ce moment de discussion et de réflexion, le ClassGift de la P19 a remis son chèque (virtuel) de collecte (bien réelle) à Benoît Legait (ICM 76), Président de la Fondation Mines ParisTech, en présence de leur marraine Carole Le Gall (ICiv 89 / ICM 92), nouvelle présidente de MPTA. Charlotte, Pierre-Adrien, Ambroise, Léopold, Hadrien et Arsène ont clôturé leur année de collecte, ponctuée de moments de partage. Avec un montant collecté de 44 679,26 €, l’équipe des P19 amène à 96 879,26 € les fonds levés par les élèves pour leur projet de Carreau des Mines (les P18 avaient levé 52 200 € auprès des P*8).

Pierre-Adrien et Charlotte, les deux chefs d’équipe, ont pu passer le relais à la promotion suivante, les P20 et en particulier à Pierre-Louis, Emmanuel, Jean-Edouard, Floren, Gaétan, Matthieu et Gabrielle, qui relèvent le défi du ClassGift P20. Accompagnés de Corinne Cuisinier (ICiv 80) et François Lefebvre (ICiv 80), ils se préparent déjà à transformer la Mine et apporter leur vision. Découvrez leur projet très bientôt et, P*0 ou non, soutenez-les !

Témoignage de Paul Delbouve (P19)

Originaire du Nord de la France j’ai effectué mes études secondaires dans l’est parisien avant d’entrer en classes préparatoires Maths/Physique (MP) au Lycée Henri IV. J’ai par la suite intégré l’Ecole des Mines sur concours après trois longues années de prépa.

Pour mon année de césure j’ai tout d’abord préféré une formation académique plutôt qu’un stage à l’international. Le cursus de l’école des Mines étant très général, il me semblait nécessaire de me spécialiser et d’acquérir des compétences universitaires dans un domaine précis avant de me diriger vers le monde professionnel pour lequel je pensais manquer de connaissances techniques.

J’ai par la suite décidé de déposer ma candidature au Master d’études avancées en Mathématiques à l’Université de Cambridge. Il s’agit d’un master au niveau d’exigence élevé dont l’objectif premier est la préparation à un futur doctorat en mathématiques ou en physique théorique.

Envisageant un parcours dans le domaine de la recherche et notamment en mathématiques appliquées, cette formation constitue un atout considérable pour ma future carrière. En effet, quel que soit le domaine d’étude envisagé, qu’il s’agisse de l’économie, de la biologie ou encore de la physique fondamentale, les mathématiques sont omniprésentes. Il était donc crucial pour moi d’atteindre ce niveau que seule une formation comme celle proposée par l’Université de Cambridge est à même de fournir.

ISUPFERE : une formation en apprentissage d’excellence

Cette année encore, la formation ISUPFERE, intégrée au Cycle Ingénieur civil, a fait sa rentrée. 18 nouveaux étudiants vont se former pendant trois ans à la conception, l’installation, l’exploitation et le maintien des installations énergétiques incluant les énergies renouvelables et les meilleures techniques disponibles dans les secteurs du bâtiment et de l’industrie.

MINES ParisTech a ouvert sa formation en apprentissage en 2009, en partenariat avec le CNAM, l’Université de Paris et le lycée Maximilien Perret.
L’apprentissage est un mode de formation qui associe un enseignement théorique à l’école et une mise en pratique en entreprise, en parfait accord avec la devise de l’école : « Théorie et Pratique ». Les entreprises et les étudiants plébiscitent ce mode de formation. En 2020, 18,9% des ingénieurs diplômés ont été formés via un contrat d’apprentissage.

MINES ParisTech a créé un cycle ingénieur en énergétique pour répondre aux besoins des entreprises afin de réussir leur transition énergétique. Les apprentis intègrent diverses entreprises, dans la production et la distribution d’énergie, l’industrie, le bâtiment et les transports. Leurs principales missions portent sur l’audit et l’efficacité énergétique, l’exploitation et la maintenance, la conception et l’installation des systèmes énergétiques.

Chaque année, 18 élèves sont diplômés. Cet effectif réduit garantit aux élèves un excellent suivi pédagogique, se traduisant par un taux de réussite de 100%. Les étudiants de cette formation acquièrent une expérience internationale grâce à la semaine Athens et à un stage à l’étranger au cours de la 2ème année. Ils sont aujourd’hui pleinement intégrés dans la vie associative de l’école. À l’obtention de leur diplôme, ces ingénieurs bénéficient d’une excellente employabilité grâce à l’expérience professionnelle acquise. L’apprentissage est un pré-recrutement pour la majorité des entreprises qui disposent d’ingénieurs immédiatement opérationnels.
Les enjeux actuels garantissent l’attractivité de ces profils sur le marché du travail ainsi qu’un avenir radieux a la formation.

« Avoir un métier qui a du sens et de l’avenir : c’était le critère principal pour mon choix de poursuite d’études. J’ai ainsi découvert que l’école des Mines de Paris proposait une formation en apprentissage pour devenir ingénieur acteur de la transition énergétique. J’ai saisi l’opportunité de réaliser mon cursus en apprentissage au vu de tous les avantages que présente ce mode de formation. En effet, l’apprentissage permet de découvrir le monde professionnel en étant accompagné et cette expérience confère à l’apprenti une excellente employabilité.
La combinaison d’une école de renom, d’une thématique d’avenir et d’un mode de formation en apprentissage m’a séduite. Aujourd’hui en deuxième année, je suis ravie par cette formation qui m’offre des connaissances pointues en énergétique et de nombreux outils pour devenir un bon ingénieur.
» Natacha Chaline, ISUPFERE 2020

Grâce à leurs compétences techniques très avancées, les élèves relèvent tout au long de leur formation des défis de taille. En juin nous vous présentions le projet de Laurine et Angèle : participer aux 25 ans du 4L Trophy.

4L Trophy, un raid étudiant et humanitaire

Rencontre avec Alexandra Belus, nouvelle directrice du service des…

Peux-tu te présenter et revenir sur ton parcours universitaire ?
Je suis Alexandra Belus, biologiste de formation. J’ai un doctorat en biologie et j’ai essentiellement travaillé sur la physiologie du cœur et du muscle cardiaque pour caractériser des canaux ioniques activés par un stress mécanique. Pendant les années qui ont suivi, j’ai travaillé sur les propriétés mécaniques des muscles striés donc les muscles squelettiques et cardiaques au niveau subcellulaire. J’ai fait toutes mes études en France jusqu’au DEA que j’ai eu à l’Université Victor Segalen de Bordeaux. J’ai fait mon doctorat en Angleterre que j’ai préparé à l’Université de Leeds. A l’issue de mon doctorat, je suis partie en post-doc à l’Université de Florence, en Italie, et j’y suis restée 8 ans. J’y faisais de la recherche et de l’enseignement, à la faculté de médecine.
Au bout de 8 ans d’enseignement et de recherche, j’étais contente de ce que je faisais mais j’avais besoin de changer de métier. Je voulais voir comment je pouvais contribuer à la recherche et à l’enseignement d’une manière différente. J’ai rejoint l’Ecole Polytechnique, au départ comme adjointe du directeur de l’école doctorale de l’Ecole Polytechnique, puis au fur et à mesure, on a structuré les doctorats et les masters autour d’un service unique. J’ai participé à cette structuration et j’en ai pris la direction en 2015. J’ai contribué au développement de l’Université Paris-Saclay dont Polytechnique était membre ainsi qu’au développement de l’Institut Polytechnique avec l’ENSTA, Télécom, l’ENSAE et Télécom Sud-Paris. J’arrivais au bout de l’histoire dans l’établissement, une fois que cela a été mis en place.
J’ai rejoint les Mines car cela ressemblait à ce que j’avais fait à Polytechnique mais ce qui m’intéressait est que l’Ecole fait partie de PSL et qu’elle est très liée aux entreprises. Dans PSL, ce qui me plaît est que l’université est déjà dans une deuxième phase donc il faut consolider l’existant et aller au-delà. En ce qui concerne les entreprises, le fait que la recherche soit fortement motivée par les entreprises et les partenariats donne une autre dynamique.

PSL est rentré en compte dans ton choix de rejoindre l’Ecole. Est-ce que l’approche littéraire et pluridisciplinaire change la donne ?
PSL pour moi, c’est un groupement qui a une identité forte avec des établissements de très haut niveau, avec une forte sélection à l’entrée. Malgré tout, on a une grande diversité de culture, ce qui constitue une richesse qu’on ne retrouve pas dans tous les groupements.

Le côté recherche partenariale des Mines de Paris t’intéresse également. Peux-tu expliquer comment les doctorants font leurs recherches pour une entreprise ?
Nous avons beaucoup de thèse Cifre à l’Ecole par rapport à la moyenne nationale ce qui fait qu’on a beaucoup de thèses, en partenariat avec des industriels. Les doctorants alternent donc entre le laboratoire académique et l’entreprise. Ils ont une acculturation presque naturelle à l’entreprise via leur travail de recherche, leur thèse en lien avec l’entreprise. Pour moi c’est une force car le doctorat a souvent été vu en France comme un diplôme purement universitaire. C’est important de travailler dans cet axe, de contribuer à effacer les silos publique et privé et de replacer le doctorat au cœur de la société, que ce soit dans le secteur public ou dans des entreprises.

Ces thèses développées dans des entreprises sont valorisées et conduisent à des embauches ou c’est séparé ?
Une thèse, qu’elle soit préparée en partenariat avec une entreprise ou non, n’empêche pas que le doctorant puisse faire une carrière académique et vice-versa. Il n’y a de moins en moins de structure en silo. On a beaucoup de docteurs aux Mines qui sont partis en entreprise après leur doctorat mais cela reste plurifactoriel. Par exemple, nombre d’ingénieurs font leur thèse donc garde une sensibilité accrue au monde de l’entreprise.

Comment envisages-tu l’avenir ? Quelles étaient tes motivations et tes objectifs lorsque tu as rejoint l’équipe ?
Ce qui est compliqué et ce dans toutes les institutions intégrées à des regroupements est le diplôme. Typiquement, pour MINES ParisTech, c’est un diplôme PSL qui est délivré désormais et ce n’est plus un diplôme MINES ParisTech même si tout le suivi, la formation et la recherche sont confiés aux Mines. Ceci étant, la recherche est faite à l’Ecole des Mines et s’appuie sur les capacités de recherche de l’établissement donc des Mines. Le gros travail sur lequel on réfléchit est de définir une identité du doctorat MINES ParisTech bien que le diplôme soit un diplôme PSL. Il faut qu’on trouve notre place pour que les Mines restent visibles. Les candidats au doctorat doivent choisir MINES ParisTech parce qu’il y a une identité, un accompagnement, un suivi, des perspectives qui sont connues, identifiées et prisées. Les futurs employeurs doivent également être informés de ces éléments et savoir que les docteurs formés aux Mines ont une marque de fabrique. Ces éléments vont au-delà du travail de recherche. On a commencé ce travail avec les écoles doctorales et des représentants des doctorants. On veut proposer un accompagnement de nos doctorants qui leur donne une valeur ajoutée par rapport à d’autres doctorants d’autres institutions. Et tout ceci sans perdre la force de PSL.
On veut livrer un docteur avec une grande qualité à l’issue de sa thèse et on a intérêt à poursuivre. On doit rester conforme aux exigences de l’Ecole des Mines comme elle l’est pour les ingénieurs des Mines. Il faut que les docteurs soient aussi bien jugés que les élèves-ingénieurs mais au niveau docteur. L’autre enjeu est d’attirer des candidats à haut potentiel, comme pour les concours d’ingénieurs. Les doctorants doivent vraiment apporter quelque chose au laboratoire pendant les 3 ans, sur un principe d’échange. Pour ce faire, il faut des projets excitants de la part des centres de recherche, des conditions matériels intéressantes avec une politique de rémunération attractive et un programme d’accompagnement de qualité pendant la formation pour rendre les doctorants toujours plus performants et qu’ils aient un emploi intéressant après leur doctorat. L’enjeu est de positionner une identité Mines dans le contexte PSL et que ce soit attractif d’un point de vue national et international pour attirer les bons doctorants, qui deviendront des docteurs recherchés sur le marché du travail.

Dans le processus de recrutement, tu dois travailler au cas par cas en faisant une place à l’individualité de chacun.
C’est d’autant plus vrai que les centres de recherche travaillent sur des thématiques qui sont très variables et très différentes donc, typiquement entre un doctorant qui va venir travailler au CSI et un qui va travailler au CEMEF, il n’y a pas le même profil au départ. On n’a donc pas d’uniformité de culture entre les différents doctorants. Ils sont formés en fonction du centre de recherche dans lequel ils vont préparer leur thèse. Il y a même une variabilité intra-centres selon la variabilité des projets. Tout le travail de recrutement est géré par les écoles doctorales : ISME, SDOSE et GRENE ainsi que SFA et STIC. C’est dans ces écoles que sont inscrits pédagogiquement nos doctorants et ce sont ces écoles doctorales qui animent le recrutement. Elles ont la connaissance et le savoir au plus près des communautés scientifiques pour pouvoir faire le travail de sélection à l’entrée.
D’une manière générale, tous les chercheurs d’un centre inscrivent leurs doctorants dans la même école doctorale. Il y a des centres sur des sites différents, rattachés à une même école doctorale. De manière générale, il n’y a aucune école doctorale qui soient exclusivement MINES ParisTech, soit elles sont communes avec d’autres membres de PSL, soit elles sont partagées avec d’autres établissements. Il y a une dimension pédagogique, en général multi-sites et multi-établissements et une dimension établissements multi-école doctorale.

Présentation des doctorants en 2021

En 2021, 375 élèves sont inscrits en doctorat à l’Ecole des Mines de Paris.

En 2020, 89 docteurs ont soutenu leurs thèses à l’école

Les Mastères Spécialisés, une formation spécialisée de pointe

Présentation De Jean-Christophe Sauriac, directeur des formations spécialisées

Mines Paris – PSL propose une large variété d’enseignements. Parmi eux, les Mastères spécialisés, des formations d’excellence, portées par les 18 Centres de Recherche des Mines. Ces Mastères Spécialisés sont des formations professionnalisantes, accessibles à des titulaires d’un Master., Jean-Christophe Sauriac, directeur des formations spécialisées, a répondu à nos questions.

L’Ecole est avant tout connue pour son cycle Ingénieur civil mais elle propose également de nombreux Mastères Spécialisés extrêmement reconnus. De quand date la création des Mastères Spécialisés à Mines Paris ? Comment fonctionnent-ils ?
Créé dans les années 1980, le Mastère Spécialisé (MS) est un diplôme d’établissement qui bénéficie du label de la Conférence des Grandes Ecoles (CGE) et doit compter minimum 350 heures de cours. A Mines Paris, nous proposons plutôt des formations avec un volume de 500 à 700 heures donc des formations très denses, très riches. Un Mastère Spécialisé dure de 12 à 14 mois et les formats exécutifs peuvent durer entre 18 mois et 2 ans.
La formation se répartit en général en 6 mois de cours et 6 mois en entreprise. Les personnes qui ont déjà une expérience professionnelle et qui font un Mastère Spécialisé cherchent, soit une spécialisation, soit une double compétence. On retrouve sur l’ensemble des étudiants MS, à peu près 50% d’ingénieurs et 50% d’étudiants d’autres formations de niveau bac+5 ou bac+4 avec expérience professionnelle d’au moins 3 ans, venant chercher une caution technique et la « marque » Mines. Nos Mastères Spécialisés sont très demandés car chaque formation est adossée à un de nos centres de recherche, lui-même lié à différentes entreprises, ce qui en font des formations d’excellence actualisées des attentes des entreprises. Lors du conseil d’orientation annuel de chaque MS, la pertinence des programmes est étudiée par rapport aux demandes des entreprises, pour que nous soyons toujours à la pointe. Ainsi, en termes d’employabilité, plus de 50% des étudiants en MS trouvent un emploi avant la fin de leurs études et 100% en moins d’un an.

Quelle est la répartition des élèves dans les cinq domaines proposés par l’Ecole ?
Nous avons au total entre 250 et 300 Mastériens, répartis sur une vingtaine de Mastères spécialisés à l’Ecole. Les effectifs de chaque formation sont de taille variable, selon le profil des candidats et la capacité d’accueil des Centres de Recherche.
Chaque centre de recherche possède son propre fonctionnement et c’est le responsable du MS qui gère sa formation. Pour certains MS, il est impératif de maintenir des petites promotions pour offrir un enseignement de qualité. Par exemple le MS OSE porté par le CMA (Centre de Mathématiques Appliquées) est limité à 20 élèves, pour que chacun ait son poste de travail et pour permettre un encadrement personnalisé de qualité.

Y-a-t-il des Mastères plus demandés que d’autres ?
Nous avons des demandes en énergie, RSE ou développement durable. A l’ISIGE (Institut Supérieur d’Ingénierie et de Gestion de l’Environnement) nous avons trois MS dans ce domaine : expert en environnement et développement durable option Ingénierie et gestion de l’environnement (IGE), management international de l’environnement (ENVIM) et expert en environnement et développement durable option RSEDD, qui connaissent un vrai succès actuellement. D’ailleurs, les formations de l’ISIGE sont régulièrement saluées par des classements tels que le Classement des meilleurs masters, MS et MBA d’Eduniversal Evaluation Agency*. Beaucoup de demandes également dans le domaine de l’intelligence artificielle, où nous proposons deux MS : AI-Move et HPC-AI. Le MS AI-Move est tourné vers les interactions entre hommes et machines dans un contexte où notre usage du numérique est permanent. Ce Mastère Spécialisé fonctionne sur une mutualisation des compétences entre différents pôles universitaires européens, ce qui en fait une formation très internationale. Le MS HPC-AI quant à lui forme des experts du calcul haute performance, de l’analyse des données massives et de l’apprentissage automatique.

Comment se déroule cette rentrée de Mastère si particulière ?
Cette rentrée est compliquée pour plusieurs raisons. Dans nos MS on a environ 40% d’étrangers qui ont eu des soucis d’obtention de visa. Certains étudiants ont renoncé, d’autres ont reporté leur inscription à la prochaine rentrée.
Pour la rentrée 2020, avec l’incertitude vis à vis des conditions sanitaires, nous avions décalé la rentrée de certains MS avec des rentrées en novembre au lieu de septembre, voire en janvier. Les rentrées se sont bien passées grâce aux nouveaux équipements de l’école installés pendant l’été 2020. Par exemple le Mastère Spécialisé RSEDD (Responsabilité Sociétale des Entreprises et Développement Durable), 28 étudiants ont fait leur rentrée en visio en novembre. Comme nous avions la possibilité de faire une rentrée en zoom, nous avons pu présenter l’équipe pédagogique. C’est donc tout à fait possible de faire tout à distance mais c’est particulier. Il est important de faire comprendre aux élèves qu’ils ne sont pas seuls et rentrent dans la famille Mines, malgré la distance.
Pour 2021, les rentrées en présentiel s’organisent, avec toujours la possibilité du distanciel pour ceux qui ne pourraient être présents.

Ces thèses développées dans des entreprises sont valorisées et conduisent à des embauches ou c’est séparé ?
Une thèse, qu’elle soit préparée en partenariat avec une entreprise ou non, n’empêche pas que le doctorant puisse faire une carrière académique et vice-versa. Il n’y a de moins en moins de structure en silo. On a beaucoup de docteurs aux Mines qui sont partis en entreprise après leur doctorat mais cela reste plurifactoriel. Par exemple, nombre d’ingénieurs font leur thèse donc garde une sensibilité accrue au monde de l’entreprise.

La crise sanitaire a-t-elle eu un impact sur les inscriptions en Mastères Spécialisés ?
Ce qui a changé, c’est le profil des étudiants. Nous avons plus de jeunes diplômés qui préfèrent se perfectionner avant de rentrer dans le monde du travail. On s’attend également à avoir un peu moins de demandes pour les MS internationaux qui ont une partie des cours à l’étranger, par exemple l’accueil des étudiants français en Chine reste incertain.

Pour les Mastères Spécialisés en alternance, quelles entreprises recrutent et accompagnent les élèves pendant leur année d’étude ?
Nous avons débuté l’alternance dans les Mastères Spécialisés il y a cinq ans et en 2020 nous avons ouvert l’accès par l’apprentissage dans trois MS. En 2021 ils sont au nombre de quatre (Les MS OSE, MRI, GAZ et IGE) ce qui représente 65 apprentis, et probablement un peu plus d’ici fin octobre.
Nous retrouvons nos apprentis principalement dans les grandes entreprises telles que Suez, Veolia, Sanofi, EDF, GRTGAZ, Total Energies, ENGIE, ENEDIS, BNP Parisbas, Banque de France, Louis VUITTON, Groupama…

Avez-vous des parcours d’élèves marquants dans vos Mastères ?
La richesse des MS est qu’on a une population très hétérogène dont le parcours apporte dans la formation. En Management Industriel et Système Logistique, il y a cinq militaires qui viennent se former en logistique, ils sont en école de guerre et font un Mastère Spécialisé pour être à un haut niveau de commandement par la suite. Dans chaque MS on peut trouver des cas particuliers.
Pour 250 Mastériens, 250 profils très différents. Contrairement à des formations de type licence ou Master, les MS sont souvent de véritables opportunités pour les élèves de finir de construire un projet professionnel. Ils s’investissent vraiment dans leur formation et apportent chacun une part de nouveauté et la richesse de leurs parcours et expériences.

* cabinet de conseil spécialisé dans l’enseignement supérieur