Entrepreneuriat

Prix Entrepreneuriat Mines Paris – PSL

Le Prix Entrepreneuriat a pour objectifs :

  • de valoriser des jeunes diplômés et diplômées de Mines Paris qui ont créé une entreprise,
  • de susciter des vocations chez les élèves ou étudiant(e)s de Mines Paris,
  • de mettre en valeur Mines Paris, et montrer l’esprit d’entreprise qu’elle apporte à ses diplômé(e)s.

Les mentions

Le Prix Entrepreneuriat Mines Paris se décline en

  • un « Prix émergence jeune entreprise » qui est attribué à un ou une diplômé.e qui a créé une entreprise ces dernières années.
  • un « Prix d’honneur » qui est attribué à une ou un entrepreneur qui sera honoré pour avoir, au cours de ces dix dernières années, créé et fait croître une entreprise qui a un impact particulièrement remarquable dans une domaine spécifique ou pour la société toute entière.s

De manière plus large, le Prix Entrepreneuriat Mines Paris – PSL fait partie de des actions qui valorisent l’enseignement de l’entrepreneuriat à l’École des Mines de Paris en impliquant largement les élèves dans le choix des lauréat.

Lauréats des éditions passées

Benjamin Saada pour Expliseat

Haroun Beltaïfa, Mathias Griffe et William Meunier pour Bigblue

Paul Garnier, Arthur Verrez pour Flaneer

Sylvain Gariel et Xavier Godron pour DNA Script

Thibault Chary pour Yespark

Théophile Bousquet, Federico Fortis pour Kleep

Kilian Bazin pour Toucan Toco

Camille Delamar pour Ecotable

Julie Crémieux pour Neofarm

Les dernières actualités de l'entrepreneuriat

Plus de projets Entrepreneuriat ?

Stem, première start-up accompagnée par la Fondation

Ces six dernières années, une trentaine de nouvelles entreprises issues des centres de recherche ou des filières d’enseignement de Mines Paris-PSL ont vu le jour, confirmant l’axe entrepreneurial comme stratégique dans la présente campagne de développement de la Fondation Mines ParisTech, présidée par Jean-Pierre Clamadieu.

Pour poursuivre et renforcer encore cette dynamique, la Fondation Mines ParisTech a initié un programme de financement dédié aux start-ups.

Objectif : sélectionner 2 à 4 sociétés ayant un lien direct et actif avec l’École par an, les accompagner à hauteur de 120 000 euros (au total), et ainsi contribuer au développement de sociétés innovantes, capables de répondre aux grands défis sociétaux et technologiques de notre époque, notamment dans les transitions numérique et énergétique.

Pratiquement, il s’agit d’intervenir très en amont pour mettre le pied à l’étrier à une équipe qui veut créer ou vient de créer une start-up. Au-delà de l’apport en capital qui permet le démarrage (« love money » chez les Business Angels), la fondation peut aussi mettre à contribution son réseau pour accompagner les premiers pas de la société et renforcer sa crédibilité et donc faciliter les tours de financement ultérieurs.

Le processus d’investissement a été confié par la fondation à un comité de trois de ses membres qui évalue l’intérêt et le risque de chaque dossier et conclut le rapport d’instruction (confidentiel mais auditable le cas échéant) par une recommandation.

La société STEM, Société Technologique d’Échangeurs Membranaires, spin-off de l’École des Mines de Paris développe une technologie issue d’un programme de R&D, initié au CES (Centre Efficacité Énergétique des Systèmes) et soutenu par l’institut Carnot M.I.N.E.S depuis 2018.

STEM propose une solution permettant de valoriser une source de chaleur fatale à basse température, qui réduit de 50 à 75 % la consommation d’énergie mécanique (électrique) dans les procédés de déshumidification de l’air et de dessalement de l’eau. Au-delà de l’intérêt économique, ces technologies permettent de réduire significativement l’empreinte carbone de ces procédés.

L’investissement au capital de 50K € effectué par la Fondation Mines ParisTech complète l’engagement fort des fondateurs et va permettre de construire un premier démonstrateur à échelle industrielle d’ici l’automne 2022. La validation de ce démonstrateur sera décisive pour l’entrée de nouveaux investisseurs et industriels au capital de STEM.

Bourses Entrepreneuriat

La Fondation Mines Paris soutient les étudiants en troisième année du cycle Ingénieur Civil, qui privilégient la période de stage de fin d’études pour développer pendant 3 ou 6 mois leur projet entrepreneurial. Pour les accompagner, l’École et la Fondation mettent à la disposition des étudiants un espace de co-working et d’incubation, appelé la Bulle Électrique, sur son campus parisien et attribuent une bourse, à la hauteur d’un stage rémunéré, pour le lancement de leur start-up.

Cette bourse pour l’entrepreneuriat permet aux étudiants de laisser libre court à leur créativité et de participer à la création des entreprises innovantes de demain, aux valeurs renouvelées.

Promouvoir l’entrepreneuriat, c’est aussi participer à l’accélération du développement économique du pays.

Wander est une application sociale qui agrège l’offre événementielle et reconnecte ses utilisateurs à la culture en leur permettant de trouver le bon événement en moins de 2 minutes et au meilleur prix grâce à son IA de recommandation et son comparateur de prix.

Ce projet entrepreneurial a été co-porté par Maxence Morillon, Ingénieur civil P20, qui a bénéficié d’une bourse pendant 6 mois pour se consacrer à plein temps à la construction de sa start-up.

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Semaine Entrepreneuriat pour les P21

La troisième édition de la semaine Entrepreneuriat, le nouvel enseignement institué par la réforme du cycle ingénieur civil, a eu lieu du 14 au 18 mars dernier.

Les 127 élèves de la P21, enthousiastes, ont utilisé la méthode entrepreneuriale pour trouver des solutions aux grands défis contemporains dans les domaines de la ville et la mobilité, l’énergie, la santé, l’alimentation, l’éducation, et le sport et la culture. Les 24 équipes de cinq ou six élèves ont développé des projets de start-up encadrées par de formidables coordinateurs et coordinatrices qui sont tous et toutes d’anciens élèves de l’École ayant une forte expérience entrepreneuriale. La première heure de la matinée était consacrée à une conférence.

Ainsi Frédéric Mazzella, fondateur de BlaBlaCar et Lucie Basch, créatrice de Too Good To Go, ont présenté la création et le développement de leur entreprise. Lors de la session finale, à laquelle participaient Éléonore Crespo et Romain Niccoli, co-CEO de Pigment ainsi que Franck Le Ouay, CEO de Lifen, Philippe Mustar, professeur d’Entrepreneuriat à l’Ecole et responsable de cet enseignement, a félicité la P21 pour son engagement et pour la qualité des projets réalisés. Il a rappelé que « l’objectif pédagogique de cette formation est d’apporter aux élèves des compétences et des connaissances qui leur seront utiles pour fonder une start-up mais aussi plus largement pour créer des activités nouvelles dans des entreprises, institutions ou contextes variés ». Enfin, il a remercié la trentaine d’anciens élèves de l’Ecole qui ont joué les rôles de mentors, membres des jurys, coordinateurs… sans lesquels cet enseignement ne pourrait avoir lieu sous cette forme originale ; et la Fondation pour son soutien.

Programme Initiative start-ups

Le programme Initiative Start-ups de la Fondation Mines Paris a été lancé en 2022, avec pour objectif d’utiliser des ressources de la Fondation – financières mais également expertise et réseau – pour contribuer à faciliter la transformation de concepts nés dans l’environnement de l’école, en start-up prospères.

Après trois ans, le retour d’expérience est très positif : La Fondation a facilité les premiers pas de cinq start-ups : STEM, Kleep, Cartage, Kocliko, Wander, qui à ce jour, se développent toutes très bien. Le portefeuille ne nécessite pas de prise de provision et recèle probablement des plus-values potentielles.

  • Critères de sélection des start-ups

Les projets doivent impérativement avoir un lien actif avec l’école (issus de centres de recherche ou projets d’élèves …), reposer sur une innovation et bénéficier d’une équipe de qualité, contribuer à un environnement plus durable et enfin correspondre à un investissement raisonnable pour la fondation.

Afin de coller au plus près du besoin de ces projets, la Fondation intervient très en amont pour permettre le financement des premières dépenses (constitution de la société, dépôt des brevets, finalisation d’un prototype, location de locaux …). Dans le jargon des start-ups c’est ce qu’on appelle « Love Money».

  • Sélection des projets et instruction des dossiers

Les projets sont instruits par le Comité d’Investissement constitué de représentants du Conseil de la Fondation et du Comité Entrepreneuriat de Mines Paris ; Il peut faire appel ponctuellement à des expertises particulières pour l’analyse des dossiers, en s’appuyant notamment sur le réseau des Alumni. Le comité transmet au Conseil d’Administration un rapport d’instruction et une recommandation.  L’instruction est aussi l’occasion d’un échange avec les créateurs quant à la lisibilité de leur projet et constitue une répétition des démarches futures avec les investisseurs.

Souvent, et pour rester agile, la Fondation intervient avant la première augmentation de capital via un accord d’investissement rapide ou AIR. Dans ce cadre, la Fondation fait un apport en compte courant sans avoir à négocier la valorisation de la start-up. Cet apport est transformé en capital, plus tard, lors de la première augmentation de capital négociée par les investisseurs externes.  En contrepartie de sa prise de risque en amont, la Fondation bénéfice alors d’une décote sur la souscription.

Vous êtes en train de créer votre start-up ? Vous voulez en savoir plus ? Contactez-nous.

« Ce nouveau programme répond aux objectifs de la Fondation de participer à l’innovation technologique dans le secteur industriel et économique et de contribuer au développement des relations entre l’enseignement supérieur et le monde industriel et économique. Cette nouvelle activité va permettre de renforcer l’engagement de la Fondation pour une société respectueuse des enjeux environnementaux, sociétaux et de gouvernance. »

Marc Fossier (ICM 78), Président de la Fondation Mines Paris

« Nous sommes ravis de ce programme qui accompagne la stratégie de l’École. Mines Paris – PSL et ses centres de recherche sont très largement engagés dans les activités qui contribuent à un développement économique et industriel respectueux de l’environnement, de la société et de l’éthique. »

Godefroy Beauvallet (ICM 94), Directeur général de Mines Paris – PSL

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Remise du Prix Entrepreneuriat

Depuis une dizaine d’année, les étudiants ou les jeunes diplômés des écoles d’ingénieurs, de management ou des universités sont fortement attirés par la création d’une entreprise ou par un début de carrière dans une start-up.
Mines Paris-PSL est fortement impliquée dans ce mouvement. Un des objectifs de la récente réforme du cycle ingénieur civil (IC) est d’apporter aux diplômés de l’École un état d’esprit, des compétences et des connaissances entrepreneuriales indispensables aujourd’hui quel que soit le secteur ou le type d’entreprises dans lesquels ils ou elles travailleront. Cela notamment grâce aux enseignements de première année (Semaine Entrepreneuriat), de deuxième année (Trimestre Entrepreneuriat) et de troisième année (Option Innovation et Entrepreneuriat).
Mines Paris et sa Fondation soutiennent celles et ceux qui pendant ou après leur scolarité se lancent dans la création d’une entreprise : organisation de conférences de sensibilisation à l’entrepreneuriat, ouverture au sein de l’Ecole d’espaces pour le travail en groupe autour de projets et de pré-incubation, financement de missions d’études, attribution de bourses à celles et ceux qui montent un projet pendant leur scolarité. L’École et sa Fondation mettent à la disposition des nouveaux créateurs leurs réseaux d’anciens et de relations pour leur apporter un soutien personnalisé.
Le 16 novembre 2021, quatre créateurs d’entreprise ont été mis en avant : Camille Delamar (Ecotable), Sophie Peccoux (Derechef), Léonie de Verdelhan (JeudiMerci) et Franck Le Ouay (Lifen).

Cette année le Prix Entrepreneuriat Mines Paris-PSL – Transvalor – Raoul Charreton a récompensé deux entreprises :

  • Ecotable de Camille Delamar (ICiv 08) du « Prix émergence Jeune Entreprise »
  • Lifen de Franck Le Ouay (ICiv 97) du « Prix d’honneur »

L’IHEIE, Institut pour l’Innovation et l’Entrepreneuriat

L’Institut des Hautes Études pour l’Innovation et l’Entrepreneuriat (IHEIE) a été créé en 2016 sous l’égide de l’Université PSL (Paris Sciences et Lettres).

Piloté par  Mines Paris – PSL et accompagné depuis ses origines par la Fondation Mines Paris, l’Institut a pour vocation de contribuer au développement de nombreux projets et de mener une réflexion globale sur les enjeux de l’innovation et de l’entrepreneuriat en :

  • formant des professionnels de haut niveau
  • accompagnant les organisations
  • tissant un réseau international

Pour fournir cette offre, l’IHEIE puise dans un large éventail de disciplines au sein des 3 piliers (arts, sciences et lettres) de l’Université PSL, leader français en la matière et propose différents diplômes :

  • le Cycle International proposant un enseignement dédié aux écosystèmes d’innovation et à l’entrepreneuriat, intégrant une dimension internationale pour saisir les enjeux actuels ;
  • le Mastère Spécialisé Deep Tech Entrepreneur dédié aux professionnels voulant se former sur l’entrepreneuriat scientifique ou monter leur start-up dans la Deep Tech ;
  • le Certificat Digital Native offrant aux managers la capacité de se former au monde du numérique pour le comprendre et construire l’avenir.

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Entrepreneuriat au féminin, rencontre avec Sophie Peccoux (P16)

Alors que les questions de féminisation et de développement durable sont les deux grands axes de développement de la Campagne 2021-2026, retour sur un projet entrepreneurial au féminin visant la prise de responsabilité du consommateur.

Peux-tu te présenter ? Quel a été ton parcours dans l’Ecole ?
Je suis Sophie Peccoux, P16. J’ai fait une voie classique aux Mines et je me suis spécialisée en Entrepreneuriat & Innovation dès la 2e année. Je voulais rester sur du généraliste pour voir autre chose. L’entrepreneuriat me permet de garder ce côté touche-à-tout.

Ma césure après la 2e année était l’occasion de confirmer cette appétence pour le monde de l’innovation avant de me lancer. J’ai commencé par 6 mois dans une start-up à Singapour. Le produit existait mais il fallait aller chercher le client, on était sur la phase de croissance donc beaucoup d’apprentissage, complémentaire avec ma formation aux Mines. Cette expérience m’a plu mais l’innovation ne se fait pas qu’en start-up. J’ai donc rejoint ING dans leur incubateur d’entreprises à Amsterdam. La vocation de l’incubateur était de développer de nouveaux produits intégrés au business d’ING. Je travaillais sur les assets digitaux. On était dans une phase différente du projet par rapport à Singapour. Le produit n’existait pas donc on était vraiment dans la phase d’exploration, de définition et de construction. Ce stage résonnait beaucoup avec ce que j’avais pu voir en cours d’Innovation & Entrepreneuriat avec Philippe Mustar, car je me concentrais sur la création de produit. Les environnements de ces deux stages étaient très différents, il y a vraiment des avantages du côté start-up comme du côté corporate.

Je suis revenue en 3e année aux Mines en septembre 2019 et j’ai continué mon option. J’avais aussi des cours plus génériques, propres au tronc commun, dont le droit ou la comptabilité. Je suis ensuite partie en stage de fin d’études parce que j’avais des opportunités à explorer. J’ai rejoint l’équipe de Management de l’Innovation à la Thalès Digital Factory, un incubateur interne pour accélérer la transformation digitale du groupe. Je me focalisais sur les nouveaux produits digitaux avec toute la méthodologie agile de sprint design que j’avais pu étudier. Cette fois-ci, ma position était différente. Dans mes précédentes expériences, j’étais intégrée à un projet spécifique. Chez Thalès, j’étais une « ressource partagée » pour les différents projets avec un aspect management et une grande polyvalence.
Le stage était intéressant mais j’ai réalisé que j’avais besoin d’être plus dans l’action, plus proche du produit. Je construisais des plans d’actions et donnais des conseils mais je n’exécutais pas. J’avais envie de réellement faire les choses. C’est aussi une manière d’apprendre : faire des erreurs, réagir, expérimenter et monter en compétence.
En travaillant à Paris, avec une carte Ticket Restaurant, je me suis mise à consommer des plats à emporter pour profiter du déjeuner avec mes collègues en période covid. Commander à emporter ou en livraison n’était pas un mode de consommation que j’avais auparavant. Au fur et à mesure, je voyais des piles de déchets s’accumuler dont je ne savais quoi faire entre poubelle et recyclage. Je me suis posé beaucoup de questions sur ce problème, et j’ai décidé de me pencher sur le marché. Je me suis rendue compte qu’il n’y avait pas encore une solution qui semblait s’imposer, les alternatives existantes reposant sur un modèle de consigne classique. Cependant, la consigne ne permet pas de répondre à tous les enjeux environnementaux, logistiques et économiques. Et alors même que je me disais que j’avais encore beaucoup de choses à apprendre avant de me lancer, je sentais qu’il y avait quelque chose à faire. J’ai décidé de creuser l’idée.

DereChef n’est pas une solution d’emballage. Notre objectif est d’encourager les consommateurs à venir avec leurs propres contenants en restaurant. On encourage la démarche en construisant un réseau de restaurants qui acceptent de remplir les contenants réutilisables et en montrant que c’est une solution gagnante pour tout le monde. On explique aux restaurateurs pourquoi ils ont intérêt à promouvoir la démarche, grâce à des gains financiers (logistique, coût, marketing…) et environnementaux. L’économie d’emballage réalisée est transformée en offre pour le consommateur le restaurateur réinvestit donc son économie en fidélisation client. Du côté du consommateur, on considère que c’est un geste simple, même si les nouveaux modes de consommation ont fait de nous des « flemmards » (on est livré devant notre porte, on ne fait pas la vaisselle…). L’idée est de montrer à toutes les parties prenantes qu’elles ont tout à gagner à passer au réutilisable avec le modèle DereChef.

Souvent quand on veut faire quelque chose de durable, de responsable, c’est difficile de trouver une opportunité économique qui corresponde. Ce qui est intéressant avec les emballages, c’est que leur coût est déjà tellement significatif que l’intérêt économique est tout trouvé.

En septembre 2020, je me suis décidée à creuser le sujet pendant quelques semaines. A ce moment, je n’avais pas encore d’idée de solution. Mais le problème était clair et les alternatives actuelles sous forme de consigne coûtent souvent plus cher que les emballages jetables pour des contraintes logistiques supplémentaires. Une façon pour moi de simplifier le processus était de décentraliser le geste au niveau du consommateur. Cela s’aligne avec mes convictions personnelles qu’il est à la charge de chaque individu de prendre ses responsabilités et d’agir pour demain.

Grâce à Philippe Mustar, j’ai découvert PSL Pépites : pôle étudiant entrepreneure de PSL. J’ai été acceptée dans le cursus, ce qui me permettait d’avoir le statut d’étudiant entrepreneur pendant un an. C’était une belle opportunité : je pouvais mûrir mes idées en étant accompagnée, avec des locaux, et des ressources. Cela m’a aussi ouvert les portes de programmes internes. J’ai candidaté puis intégré un programme à Station F de novembre à fin avril, subventionné par la région Ile-de-France et accompagné par le startup studio Schoolab. Cette expérience a beaucoup fait avancer le projet car le rythme nous poussait à fixer des exigences ambitieuses et les projets très avancés dans le programme me tirait vers le haut. Ces différents niveaux de développement permettent d’apprendre des expériences des autres. Fin avril 2021, j’avais donc lancé ma plateforme digitale, développé un réseau de restaurants partenaires et construit un kit réutilisable physique pour équiper les clients. Le consommateur qui amène son contenant au restaurant peut avoir accès à des offres en étant abonné Derechef. Aujourd’hui, avec les offres actuelles sur le site, l’abonnement est rentable dès qu’on utilise la plateforme une fois par semaine.

Est-ce que tu travailles en équipe ? Comment a évolué la structure ?

Mon père a décidé de se joindre à l’aventure à la fin de l’année dernière pour accompagner le développement stratégique et financier de DereChef. Depuis mars, grâce à la Fondation Mines ParisTech, nous avons deux stagiaires*. Ils nous accompagnent sur le développement commercial et technique.

Je me suis lancée seule, malgré la difficulté que cela peut représenter. Ne plus être seule aujourd’hui est rassurant et le fait d’avoir une équipe, de travailler avec mon père, c’est motivant au quotidien. Nous cherchons à valider notre concept à grande échelle avant de prévoir un recrutement plus important.

Tu es diplômée mais tu continues à être encadrée par Philippe Mustar et a développé ton projet dans le cadre de PSL et des Mines, comment cela s’organise ?

Je suis étudiante entrepreneur jusqu’en septembre 2021 donc j’ai ce lien avec PSL. Avec Philippe Mustar, nous avons toujours été en contact direct par rapport au projet surtout en termes d’accompagnement, de visibilité, de communication, de financement par rapport à l’Ecole.

Quand tu as commencé ta première année aux Mines, tu pensais à l’entrepreneuriat ou c’est arrivé pendant les études ?

Aux Mines en janvier de 3e année, on a la possibilité de créer notre entreprise lors du stage obligatoire, j’avais pris le mois pour travailler sur un projet personnel qui n’était pas Derechef mais s’appuyait déjà sur une stratégie DIY : simplifier l’accès à la connaissance et la ressource pour faire des produits soi-même. Cela m’intéressait parce que j’ai pas mal de modèle d’entrepreneuriat autour de moi, donc ça me paraissait naturel.

Après, l’entrepreneuriat c’est un défi et des risques. Avec Derechef, on est sur un nouveau modèle donc même si on a aujourd’hui des éléments de validation, il y a des milliers de raisons pour lesquelles ça peut fonctionner et des milliers de raison pour lesquelles ça peut ne pas fonctionner. Même si on fait tout correctement, on ne sait pas si notre modèle est le bon car on a fait un saut dans le vide.

En particulier, nous responsabilisons l’individu. C’est un choix assumé, en accord avec nos valeurs. Cependant, les consommateurs ne sont peut-être pas encore suffisamment sensibilisés au développement durable, ou l’urgence environnementale pas assez menaçante. C’est aussi une question de temporalité : nous sommes persuadés qu’il faut agir maintenant, et espérons que les consommateurs ont ce même sentiment d’urgence. L’objectif sur le long terme est de provoquer un changement au niveau des mentalités et d’insérer des gestes écologiques dans la vie de tous les jours. Il faut susciter le geste et la prise de conscience du consommateur de sa capacité d’action.

Retour sur la conférence de Philippe Mustar

Jeudi 6 mars 2021, Philippe Mustar est intervenu dans le cadre des « Visioconférences de la Fondation » sur le thème suivant : L’entrepreneuriat en action. Ou comment de jeunes ingénieurs créent des entreprises innovantes. Cette conférence était l’occasion de présenter le dernier ouvrage de Philippe Mustar et de réfléchir à la définition de l’entrepreneur et de découvrir différents parcours de construction d’entreprise dans le cadre de MINES ParisTech.

Voir ou revoir la visio-conférence

Pour en savoir plus sur le dernier ouvrage de Philippe Mustar :

L’entrepreneuriat en action