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Le Bauhaus des Transitions – Management de l’inconnu &…

Le 15 octobre 2020, la présidente de la commission européenne invitait à développer de nouveaux Bauhaus s’inspirant de la célèbre école de conception créée en Allemagne en 1919, pour faire face aux transitions contemporaines (environnement, santé, mobilité, matériaux, énergie, agro-alimentaire).

Le projet Bauhaus des Transitions – Management de l’inconnu et Sciences de Gestion Conceptive de Mines Paris-PSL – vise à développer un de ces Bauhaus du XXIe siècle pour les cadres, dirigeants, scientifiques et fonctionnaires qui inventent aujourd’hui une gestion plus conceptive face aux défis et aux risques contemporains. Ce Bauhaus des Transitions veut être le laboratoire d’une école du management de l’inconnu que plusieurs acteurs socioéconomiques appellent de leurs vœux.

Le Bauhaus des Transitions est soutenu par des organisations qui souhaitent participer au développement d’une nouvelle culture de gestion dans l’inconnu – grandes entreprises, ETI, PME et startups, acteurs publics et associatifs.

Il s’appuie sur un réseau mondial d’équipes de référence (universités, entreprises, pouvoirs publics…). Il est porté par des chercheurs du Centre de Gestion Scientifique-i3 (UMR CNRS) de Mines Paris – PSL et s’appuie sur l’expérience et les avancées scientifiques obtenues par les chaires de Théorie et Méthodes de la Conception Innovante et de Théorie de l’Entreprise (Modèles de Gouvernance et Création Collective).

DIAGNOSTIC : CONSTRUIRE DE NOUVELLES CAPACITES D’ACTION COLLECTIVE POUR FAIRE FACE AUX INCONNUS CONTEMPORAINS

Les inconnus des transitions appellent un nouveau régime d’innovation responsable, qui ne soit pas une création destructrice schumpétérienne mais une création préservatrice. Les cadres, les scientifiques et les dirigeants sont conduits à assumer une responsabilité conceptive : développer des capacités d’action collective créatives, solidaires et soutenables, qui soient fortement exploratoires tout en étant profondément intégratives.

Ces nouvelles responsabilités conceptives requièrent de nouvelles compétences : raisonner rigoureusement dans l’inconnu pour devenir plus inventif, intégrer et coordonner les concepteurs, professionnels ou non, les plus hétérogènes, savoir créer et mettre en place de nouvelles organisations et de nouvelles gouvernances adaptées aux enjeux d’aujourd’hui.

Le développement des outils et des méthodes nécessaires à cette nouvelle gestion suppose de construire aujourd’hui des patrimoines de création où peuvent s’articuler une logique de générativité et d’exploration forte et une logique de préservation.

LES TROIS COMPOSANTES DU BAUHAUS DES TRANSITIONS : FORMATION, RECHERCHE, STUDIO POUR LA GESTION DES INCONNUS DES TRANSITIONS

Recherche fondamentale avec un programme décliné en 5 axes principaux : Théorie des patrimoines de création ; Science et conception ; Management conceptif ; RH-cognition-leadership-éducation et inconnu ; Institutions et politiques pour l’inconnu.

Recherche-formation avec des actions visant à développer les compétences managériales des cadres, scientifiques et dirigeants à gérer dans l’inconnu, i.e. organiser la conception de décisions dans tous les domaines des transitions contemporaines. Les compétences sont acquises dans l’action, sur des sujets de transitions et de crises. Elles conduisent à développer une doctrine de formation et des méthodes originales, qui ont vocation à être développées par des organismes professionnels qui alimenteront l’école du management dans l’inconnu.

Recherche-utopie avec un ‘Studio’ pour explorer collectivement les utopies du management pour les transitions, rassemblant de multiples partenaires (entreprises, institutions…) et un lieu d’invitation de chercheurs français et étrangers.

Inauguration du Bauhaus des Transitions

Sophie Hooge, Pascal Le Masson, Blanche Segrestin, Benoit Weil vous invitent
Mercredi 13 mars 2024 à 17h30
à l’École des Mines de Paris, 60 boulevard Saint Michel, 75006
pour l’inauguration du projet Bauhaus des Transitions.
Participez aux tables rondes et venez découvrir le programme pour les prochaines années.

La parole aux chercheurs

Les inconnus des transitions / Benoit Weil

Gérer les transitions contemporaines, c’est gérer les inconnus des transitions – transitions climatiques, énergétiques, digitales, agro-écologiques, industrielles, appellent de nouvelles formes d’action collective pour explorer l’inconnu. Comment gérer l’inconnu de façon responsable ? Comment le gérer avec rigueur ? Comment gérer l’inconnu avec la science ? Comment gérer l’inconnu avec toutes les parties prenantes ? Telles sont les questions du programme de Sciences de Gestion Conceptive du Bauhaus des Transitions.

Former pour transformer / Sophie Hooge

La Bauhaus était à la fois une école, un laboratoire de recherche, la caisse de résonance des enjeux sociaux, économiques, industriels, créatifs de son temps. Dans cet esprit, le Bauhaus des Transitions cherche à conjuguer étroitement formation, science et impact socio-économique. Afin de développer des capacités d’action collective face aux inconnus des transitions, il rassemble praticiens, experts, scientifiques, managers et dirigeants dans des recherches-intervention consistant à ‘former pour transformer’ les organisations et les écosystèmes dont ils sont les parties prenantes. Les premières expérimentations en ce sens ont été étonnamment fécondes.

Création préservatrice / Pascal Le Masson

Les transitions contemporaines appellent une innovation qui ne soit surtout pas destruction créatrice mais création préservatrice. Il s’agit d’inventer pour préserver et en préservant – préserver les ressources, la biodiversité, le vivre ensemble, des savoir-faire et des modes de vie. Les cadres théoriques et les méthodes de gestion, mis au jour notamment dans les programmes de recherche à l’origine du Bauhaus des Transitions, permettent de sortir de l’aporie ou du compromis tiède pour mieux explorer l’extraordinaire variété des régimes de création préservatrice, à développer pour faire face aux enjeux contemporains – en science, en art, en entreprises, dans les usines, dans les startups deep-tech, dans les bureaux d’études, les métiers d’art, etc.

Nouveaux dispositifs institutionnels pour gérer les inconnus des transitions / Blanche Segrestin

Les transitions contemporaines supposent de nouveaux collectifs et de nouveaux dispositifs institutionnels favorables à l’exploration collective de l’inconnu. Le Bauhaus des Transitions a vocation à expérimenter de tels collectifs, à l’interface entre entreprise, administration, association, université et collectivité… Et les programmes de recherche associés au Bauhaus des Transitions permettront d’en développer les fondements théoriques et les implications normatives. 

Visioconférence avec Pierrick Dartois

La Fondation vous invite
à revoir la visioconférence sur le thème
 
Couvrir nos besoins énergétiques : 2050 se prépare aujourd’hui
Par Pierrick Dartois, Ingénieur du Corps des Mines
 
Discussion animée par Marc Fossier (ICM 78)
Pierrick Dartois est Ingénieur de l’Ecole Polytechnique et Ingénieur du Corps des Mines de Paris.
En 2023, Marie Suderie et lui publient Couvrir nos besoins énergétiques : 2050 se prépare aujourd’hui, travail issu de leur recherche pendant leur formation du Corps. Cet ouvrage propose un tableau prospectif complet des mix énergétiques possibles à l’horizon 2050 et illustre la pertinence économique d’un mix électrique qui repose sur un développement ambitieux, tant du nucléaire que des énergies renouvelables.
L’étude présente, scénarios à l’appui, l’ampleur des défis à relever pour être au rendez-vous de la transition énergétique et de la neutralité carbone.
 
Ce livre a été publié à La Fabrique de l’Industrie.

La Fondation Maurice Allais rejoint la Fondation Mines Paris…

Communiqué de Presse

La fondation destinée à faire connaître dans toute sa diversité l’œuvre de Maurice Allais, Prix Nobel d’Économie 1988, est désormais placée sous l’égide de la Fondation Mines Paris, après avoir été précédemment abritée par la Fondation ParisTech.

Ce nouveau statut s’inscrit dans le cadre des liens étroits qui unissaient Maurice Allais à l’École Nationale Supérieure des Mines de Paris, où il avait été professeur pendant plus de quarante ans, de 1944 à 1988. C’est aussi un prolongement logique d’une collaboration constante depuis dix ans, l’École des Mines accueillant l’ensemble des événements de la Fondation Maurice Allais dans ses locaux.
Créée en 2011 par Christine Allais, la Fondation Maurice Allais a pour objet de favoriser le rayonnement national et international des travaux de Maurice Allais, en restant fidèle à l’esprit de sa démarche scientifique. Elle dispose de deux principaux moyens d’action : l’attribution bisannuelle du Prix Maurice Allais de Science économique – remis cette année à Odran Bonnet, Guillaume Chapelle, Alain Trannoy et Etienne Wasmer pour leurs travaux sur la taxation du capital foncier – et l’organisation, en alternance avec le Prix, des Ateliers Maurice Allais, dont la prochaine édition est prévue en mai ou juin 2024. Son Conseil scientifique est présidé par Bertrand Munier, Professeur émérite des Universités, ancien Directeur du département d’économie de l’ENS de Paris-Saclay.

Visioconférence avec Franck Aggeri

La Fondation vous invite à
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L’Innovation, mais pour quoi faire ?
Essai sur un mythe économique, social et managérial
Par Franck Aggeri, Professeur à Mines Paris – PSL

Franck Aggeri

Professeur de management à Mines Paris – PSL et chercheur au CGS-i3, UMR CNRS 9217, il est co-directeur de la chaire Mines Urbainesresponsable de la formation doctorale en sciences de gestion à Mines Paris et codirecteur de l’école doctorale SDOSE. Ses recherches et ses enseignements portent sur l’instrumentation de gestion, la RSE, la transition bas carbone et l’économie circulaire. Il est membre du comité de rédaction de la revue française de gestion et chroniqueur sur le management et l’entreprise pour Alternatives Economiques. Il a publié en 2023 deux ouvrages : L’innovation, mais pour quoi faire ? Essai sur un mythe économique, social et managérial aux éditions du Seuil et L’économie circulaire (avec Rémi Beulque et Helen Micheaux) aux éditions La Découverte, collection Repères.

Visioconférence avec Alan Parte

La Fondation vous invite
à revoir la visioconférence sur le thème
 
Projet EMILI : l’ouverture potentielle d’une mine de lithium en France
par Alan Parte (ICiv 02),
Vice-Président du Projet Lithium chez Imerys
 
Discussion animée par Damien Goetz (ICiv 86 / Doc 00), professeur à l’Ecole des Mines de Paris

Alan Parte (ICiv 02)
Diplômé de Mines Paris – PSL en 2006 et de l’INSEAD en 2009, Alan a commencé sa carrière dans le conseil en gestion chez McKinsey & Company à Paris, en particulier sur les thématiques de stratégie d’entreprise et de gestion de projets pour le secteur industriel. Il rejoint en 2012 Imerys en tant que manager stratégie et développement dans le département Minéraux Réfractaires, composant de la branche Matériaux & Solutions Haute Température. En 2016, Alan devient directeur des opérations pour l’andalousite dans le département des Aluminates avant d’être nommé directeur des achats de la branche Abrasifs, Réfractaires et Construction en 2019.
Début 2021, il est nommé Vice-Président des Projets Lithium chez Imerys.

Damien Goetz (ICiv 86 / Doc 00)
Professeur à l’Ecole des Mines de Paris, responsable de l’option Sol et Sous-sol (Professeur à l’EMINES, Maroc, responsable de l’option Mining).
Chercheur au centre de Géosciences de Mines Paris. Spécialiste des ressources minérales (enjeux ressources minérales pour la transition énergétique, évaluation et optimisation technique et économique de projets miniers)
Ancien directeur adjoint de Mines Paris en charge de la recherche, et ancien directeur de l’institut Carnot MINES (2012-2016).
Titulaire de la chaire de mécénat Minaumet, avec Prony Resources New Caledonia.

Rencontre au PariSanté Campus

La Fondation Mines Paris
est heureuse de vous convier à un petit-déjeuner conférence sur le thème de
« La recherche en santé à Mines Paris – PSL »
Mercredi 22 mars 20238h30 au PariSanté Campus

Inscription indispensable à fondation@minesparis.psl.eu

8h30Accueil café
9hIntroduction par Pr Antoine Tesnière, directeur de PariSanté Campus, suivi d’une présentation des travaux de recherche en santé menés par des chercheurs de Mines Paris – PSL.
10hVisite de PariSanté Campus

La recherche et la formation en santé à Mines Paris – PSL

Mines Paris – PSL forme des ingénieurs généralistes qui résoudront les grands défis de demain. Parmi ces défis, le secteur de la santé occupe une place essentielle.
Les enjeux du secteur se situent à la frontière entre dimensions technologique, économique, organisationnelle et numérique. Les chercheurs des différents Centres de l’École contribuent à y répondre à travers leurs travaux de recherche, mais également des collaborations avec des acteurs du secteur et les cycles de formation continue qu’ils offrent.
Coté enseignement, les élèves-ingénieurs ont la possibilité de suivre un parcours santé, dispositif qui va les aider à s’orienter dans leur parcours de professionnalisation au sein du secteur de la santé.

PariSanté Campus se situe au cœur de la recherche et de l’innovation du numérique en santé en France. PSL y co-dirige quatre instituts : l’Institut Physics for medicine, l’Institut d’intelligence artificielle PRAIRIE, l’Institut de biologie quantitative QBio, et l’Institut Santé numérique en société autour des sciences humaines et sociales.

Visioconférence avec Nadia Maïzi

La Fondation Mines Paris vous invite à revoir 
la visioconférence sur le thème :

The Transition Institute – TTI.5 : de la Recherche à l’Action climatique
Quels impacts possibles pour les futures politiques publiques ? 

par Nadia Maïzi

Membre du GIEC et Professeure de classe exceptionnelle, HDR, Nadia Maïzi dirige le Centre de Mathématiques Appliquées de l’Ecole des Mines de Paris. En 2022, elle crée pour son institution Mines Paris – PSL, un nouvel institut : The Transition Institute 1.5 avec le soutien de la Fondation Mines ParisTech, 1.5 comme écho à l’objectif d’élévation maximale de température prôné par le GIEC. L’ambition de cet institut, dédié au design de la transition bas carbone, est d’apporter des réponses scientifiques éclairées au défi majeur de la neutralité carbone.

Lancement de la Chaire etilab

Le 22 septembre avait lieu le lancement de l’etilab, première chaire de recherche et d’enseignement dédiée aux entreprises de taille intermédiaire. Une centaine de personnes sont venues écouter les discours de chercheurs et de président d’ETI et rencontrer Pierre Fleckinger, titulaire de la Chaire. La Fondation accompagne cette chaire de mécénat, véritable observatoire des entreprises de taille intermédiaire en France.

Stem, première start-up accompagnée par la Fondation

Ces six dernières années, une trentaine de nouvelles entreprises issues des centres de recherche ou des filières d’enseignement de Mines Paris-PSL ont vu le jour, confirmant l’axe entrepreneurial comme stratégique dans la présente campagne de développement de la Fondation Mines ParisTech, présidée par Jean-Pierre Clamadieu.

Pour poursuivre et renforcer encore cette dynamique, la Fondation Mines ParisTech a initié un programme de financement dédié aux start-ups.

Objectif : sélectionner 2 à 4 sociétés ayant un lien direct et actif avec l’École par an, les accompagner à hauteur de 120 000 euros (au total), et ainsi contribuer au développement de sociétés innovantes, capables de répondre aux grands défis sociétaux et technologiques de notre époque, notamment dans les transitions numérique et énergétique.

Pratiquement, il s’agit d’intervenir très en amont pour mettre le pied à l’étrier à une équipe qui veut créer ou vient de créer une start-up. Au-delà de l’apport en capital qui permet le démarrage (« love money » chez les Business Angels), la fondation peut aussi mettre à contribution son réseau pour accompagner les premiers pas de la société et renforcer sa crédibilité et donc faciliter les tours de financement ultérieurs.

Le processus d’investissement a été confié par la fondation à un comité de trois de ses membres qui évalue l’intérêt et le risque de chaque dossier et conclut le rapport d’instruction (confidentiel mais auditable le cas échéant) par une recommandation.

La société STEM, Société Technologique d’Échangeurs Membranaires, spin-off de l’École des Mines de Paris développe une technologie issue d’un programme de R&D, initié au CES (Centre Efficacité Énergétique des Systèmes) et soutenu par l’institut Carnot M.I.N.E.S depuis 2018.

STEM propose une solution permettant de valoriser une source de chaleur fatale à basse température, qui réduit de 50 à 75 % la consommation d’énergie mécanique (électrique) dans les procédés de déshumidification de l’air et de dessalement de l’eau. Au-delà de l’intérêt économique, ces technologies permettent de réduire significativement l’empreinte carbone de ces procédés.

L’investissement au capital de 50K € effectué par la Fondation Mines ParisTech complète l’engagement fort des fondateurs et va permettre de construire un premier démonstrateur à échelle industrielle d’ici l’automne 2022. La validation de ce démonstrateur sera décisive pour l’entrée de nouveaux investisseurs et industriels au capital de STEM.