Développement durable

La VerdEco’Bici : partir à la rencontre des acteurs…

Partir à l’aventure, se dépasser, et donner du sens à son année de césure : c’est le défi qu’ont relevé Apollonie (ICiv 22) et Louna. Ensemble, elles ont créé La VerdEco’Bici, un projet à la fois engagé et inspirant, mêlant écologie, finance carbone… et vélo ! Dans cet article, elles nous racontent leur incroyable voyage à travers l’Amérique latine, les défis rencontrés, les rencontres marquantes, et ce qui les pousse à aller toujours plus loin.

Pouvez-vous vous présenter ? Quel a été votre parcours à l’Ecole ?

Je m’appelle Apollonie Pipon, j’ai 24 ans et j’ai intégré le cursus Ingénieur civil de Mines Paris – PSL après une licence de Sciences et Technologies à l’Institut Villebon Georges Charpak de l’Universiteé Paris Saclay.

Actuellement en année de césure aux Mines, je souhaite suivre l’option Innovation & Entrepreneuriat dispensée en troisième année par Philippe Mustar.

Pouvez-vous nous décrire votre projet ?

La VerdEco’Bici est une association que j’ai co-fondée avec Louna Hasniou, étudiante à l’IMT Atlantique avec qui j’ai fait ma licence à la fac d’Orsay. L’objectif de notre association est de comprendre les mécanismes de financements des projets de réduction d’émissions de CO2 en allant directement à la rencontre de leurs acteurs sur le terrain. Le gros défi ? Tout se fait à vélo en Amérique latine! Nous avions envie de nous lancer un défi physique et mental de grande envergure pour ce projet : 6 mois de voyage, 4 pays à traverser : Chili, Argentine, Bolivie et Pérou sur plus de 7000km. Le nom VerdEco’Bici vient donc du fait que nous étudions le financement (Eco) des projets de réduction d’émissions de GES (Verde), le tout à vélo (Bici) et traduit en espagnol pour rappeler l’Amérique latine !

Nous avons choisi l’Amérique latine car c’est une région dynamique dans l’émergence de projets de réduction d’émissions de GES notamment grâce à ces ressources climatiques uniques : vent et soleil. La conscience écologique de cette région se développe petit à petit et c’est intéressant de découvrir des projets naissants et d’en comprendre les mécanismes de financements. Nous travaillons notamment sur le projet d’hydrogène vert au Chili mais je n’en dis pas plus… Tout sera à découvrir dans un documentaire en 4 micro-séries : 1 projet étudié par pays traversé !

Qu’est-ce qui vous a motivées à lancer ce projet ?

La plupart de nos proches nous considère un peu folles qu’on se soit lancées dans une telle aventure! Peut être que c’est lié au fait que nous ne faisions pas du tout de vélo en France et que nous sommes passées du rien à tout d’un coup.
Je pense que nous avons vraiment voulu saisir l’opportunité de l’année de césure comme une année de découverte et de dépassement de soi. Étant passées par l’université, nous avions toutes les deux déjà effectué des stages en entreprise et voyions moins l’intérêt que d’autres à faire 2 stages en entreprise pendant notre césure. Nous avons donc eu envie de créer notre propre projet autour d’un sujet auquel nous sommes plus que sensibilisées en école : le réchauffement climatique et la hausse des émissions de gaz à effet de serre. L’idée de partir à vélo est venue de Theobald Dubreuil et Antoine Preneux, deux étudiants P21 aux Mines qui sont partis à la rencontre d’acteurs de la low tech en Europe un an avant moi. Leur projet m’a énormément inspiré et ils ont ouvert une case en moi que j’ignorais totalement: le voyage à vélo ! J’ai directement soumis l’idée à Louna qui m’a suivie et aujourd’hui on ne regrette rien du tout….

Pouvez-vous nous décrire le parcours de votre voyage ? Comment pourrons-nous suivre votre aventure ?

Notre voyage a commencé le 25 février 2025 à Ushuaïa et nous sommes aujourd’hui le 15 avril 2025 et venons de terminer la mythique carretera australe! Avec plus de 2500km au compteur et surtout dans les pattes, nous sommes extrêmement fières de nous et du parcours réalisé jusqu’ici. Tous les jours n’ont pas été faciles. On a souri, crié, pleuré et rigolé sur le vélo par tous les temps : vent, pluie, soleil, neige mais on a fait des rencontres merveilleuses et traversé des paysages éblouissants.
Notre aventure peut se suivre sur Instagram @verdecobici et sur PolarSteps.

Quelles sont les prochaines étapes après votre retour ?

Après notre retour, nous allons nous reposer car ce voyage est plus fatiguant que nous le pensions! Nous allons retrouver nos proches qui nous manquent beaucoup. Après avoir repris des forces, nous allons commencer le montage de notre documentaire avec toutes les ressources que nous aurons filmées sur place. Le documentaire sera ensuite disponible via nos réseaux sociaux, notamment instagram @verdecobici.

En quoi le soutien de la Fondation a-t-il été déterminant pour la réalisation de votre projet ?

La Fondation Mines Paris a joué un rôle clé dans le financement de notre projet. Le budget de notre projet s’élevait à plus de 20 000 € comprenant le matériel sportif comme le vélo et les équipements associés, le matériel de camping et textile, les billets d’avion, la vie au quotidien sur place comprenant le logement et la nourriture pendant 6 mois. C’est grâce au soutien d’acteurs comme la Fondation Mines Paris que nous avons réussi a levé l’intégralité de notre budget prévisionnel. Je remercie donc infiniment la Fondation et particulièrement Sandrine Kletz et Marie Alix Belloc pour leur confiance et leur soutien !

Dernières nouvelles du projet Mines Paris pour l’Océan

Dans le cadre de la réforme du Cycle Ingénieur civil, la pédagogie a évolué vers une approche immersive, privilégiant les projets multidisciplinaires intégrant conception, modélisation et prototypage. Cette méthode, basée sur l’apprentissage par la pratique (learning by doing), permet aux élèves de développer des compétences opérationnelles en situation réelle et de se confronter aux défis concrets du monde professionnel.

C’est dans cette dynamique que la Fondation Mines Paris soutient Underwater 2025, un programme d’ingénierie, d’une durée de trois mois, en deuxième année, conçu pour associer technologies de pointe et recherche scientifique. Ce programme est porté par l’initiative pédagogique « Mines Paris pour l’Océan », dirigée par Franck Guarnieri et Sébastien Travadel, qui vise à sensibiliser les futurs ingénieurs aux enjeux environnementaux et aux défis technologiques liés aux milieux marins.

Depuis le 10 mars, 33 élèves se consacrent à cette aventure technique et scientifique sur le campus Pierre Laffitte, à Sophia Antipolis, où ils mobilisent leurs savoirs pour concevoir des solutions innovantes d’exploration sous-marine.

Explorer les grandes profondeurs : un défi d’ingénierie

L’exploration des grands fonds marins constitue un enjeu majeur pour l’ingénierie. Ces environnements, encore largement inaccessibles, sont soumis à des conditions extrêmes – forte pression, obscurité totale et températures très basses – qui rendent leur étude complexe. Pourtant, ils abritent une biodiversité exceptionnelle, avec des espèces encore méconnues dont certaines pourraient détenir des applications scientifiques et biomédicales prometteuses.

Parmi ces organismes, les éponges marines jouent un rôle écologique fondamental et possèdent des propriétés biochimiques uniques. Certaines d’entre elles produisent des molécules bioactives aux vertus anticancéreuses, antibactériennes et neuroprotectrices. C’est dans cette optique qu’Underwater 2025 s’intéresse particulièrement à l’éponge Latrunculia citharistae, une espèce contenant des alcaloïdes bioactifs aux potentielles applications thérapeutiques.

éponge Latrunculia Citharistae
Dans le cadre de leur mission, les élèves mèneront des opérations d’identification et de prélèvement au large de Nice et Villefranche-sur-Mer, une zone réputée pour la richesse de ses habitats sous-marins. En s’appuyant sur des technologies avancées en robotique marine, ils tenteront de collecter des spécimens afin de permettre l’analyse de leur composition chimique et d’évaluer leur potentiel pour le développement de nouveaux traitements médicaux.
Le Tombant des Américains, le site de recherche de l’éponge

Un système innovant combinant robotique de surface et sous-marine

Pour répondre aux exigences de cette mission, les élèves conçoivent un dispositif de robotique marine et sous-marine combinant un catamaran autonome et un drone submersible, permettant une exploration précise et sécurisée des profondeurs.

Le catamaran de surface, conçu pour évoluer en autonomie ou sous pilotage à distance, servira de station mobile pour un ROV (Remotely Operated Vehicle), un drone sous-marin spécialement équipé pour la capture de données et le prélèvement d’échantillons biologiques. Grâce à ses capacités techniques avancées, il pourra atteindre 200 mètres de profondeur, une zone où les conditions extrêmes rendent l’exploration particulièrement complexe.

Ce dispositif repose sur une architecture technologique performante, intégrant plusieurs éléments clés :

  • Un catamaran téléopéré, muni de capteurs environnementaux pour mesurer des paramètres tels que la température, la salinité et la turbidité de l’eau. Grâce à ses systèmes de communication haute performance, il assure une liaison constante entre la surface et le ROV, garantissant ainsi un pilotage précis et sécurisé.
  • Un drone sous-marin filoguidé, équipé de caméras haute résolution retransmettant des images en temps réel, essentielles pour la cartographie des fonds marins et l’identification des espèces. Son bras robotisé lui permet d’interagir avec son environnement et de prélever des échantillons biologiques avec une grande précision, tout en minimisant l’impact sur les habitats explorés.
  • Un poste de pilotage à terre qui contrôle et supervise le catamaran et le ROV.
Le ROV Annie développé par les élèves d’Underwater 2024

Le projet est développé en partenariat avec des institutions de référence telles que le CNRS / LEEISA de Guyane, l’IFREMER (centre de robotique sous-marine de Toulon), le Centre National d’Instruction Nautique de la Gendarmerie Nationale (CNING) et l’école production, Je Fabrique Mon Avenir (JFMA), de la Seyne sur mer, qui mettent leur expertise en chimie et biologie marine, en robotique sous-marine et en exploration des écosystèmes profonds au service des élèves.

Un projet à fort impact scientifique et technologique

Grâce à un financement de 14 000 euros accordé par la Fondation Mines Paris, les élèves bénéficient des ressources nécessaires pour concevoir et optimiser leur système d’exploration. Ce soutien leur permet d’accéder à des équipements de pointe, d’expérimenter des solutions innovantes et de perfectionner la conception du catamaran et du drone sous-marin afin d’améliorer leurs performances.

Outre les avancées en robotique autonome et téléopérée, ce projet constitue une véritable avancée scientifique. Il permettra d’approfondir les connaissances sur les écosystèmes marins et d’ouvrir très certainement de nouvelles perspectives en écologie sous-marine, en particulier dans les zones au-delà de 100 ou 200 mètres de profondeur, où la biodiversité reste largement méconnue.

Ces recherches pourraient également conduire à des applications biomédicales majeures, notamment en identifiant des composés bioactifs d’intérêt thérapeutique. Certaines espèces, comme les éponges marines, sont déjà étudiées pour leurs propriétés antibactériennes et anticancéreuses, avec des perspectives prometteuses en oncologie et en lutte contre les infections résistantes aux antibiotiques.

En intégrant les dernières avancées technologiques à une approche scientifique appliquée, Underwater 2025 illustre la synergie entre ingénierie, sciences de l’environnement et biotechnologie marine. Ce programme pédagogique met ainsi en lumière le rôle clé de l’innovation technologique dans la recherche océanographique et la préservation des écosystèmes sous-marins.

Maintenance du ROV Wall-Y dévelopé par les élèves d’Underwater 2024
Enfin, il constitue un formidable terrain d’apprentissage pour les élèves, leur offrant une expérience immersive et concrète à la croisée de l’ingénierie, des sciences marines et du développement technologique. Il les prépare à relever les grands défis de l’exploration océanique, tout en leur permettant d’apporter une contribution tangible à l’avenir de la recherche marine et biomédicale.

Mines Paris pour l’Océan : l’ingénierie bleue en action.

Créé par Franck Guarnieri, ce projet illustre l’engagement de l’Ecole dans le développement de solutions innovantes pour répondre aux enjeux cruciaux de l’exploration et de la préservation des océans.

L’exploration marine représente un défi de taille dans le milieu hostile des océans, avec des conditions extrêmes à aborder. Pourtant, les enjeux environnementaux actuels sont intrinsèquement liés aux écosystèmes marins et grands courants océaniques. Avec plus de 70% de sa surface recouverte d’eau, notre Planète bleue présente un terrain d’exploration infini pour des ingénieurs, engagés pour une transition durable.

L’urgence d’une ingénierie adaptée aux défis marins

Depuis le début des années 2000, les activités industrielles en mer se sont intensifiées, nécessitant une révision profonde de l’enseignement de l’ingénierie. Le projet Mines Paris pour l’Océan propose de repenser l’ingénierie non plus uniquement comme une science appliquée, mais comme un levier de solutions innovantes face aux défis contemporains, en intégrant pleinement la dimension écologique.

Un parcours éducatif novateur autour de l’ingénierie bleue

Mines Paris – PSL met en place une formation complète et progressive pour ses étudiants :

  • MIG Océan, une initiation dès la première année avec une formation générale de trois semaines dédiées à l’ingénierie, incluant des projets pratiques comme la détection de macroplastiques dans les océans via des images satellites.
  • Des visites de terrain à Toulon permettent aux étudiants de découvrir l’industrie maritime locale et de comprendre ses enjeux économiques et environnementaux.
  • UNDERWATER, un projet réalisé en deuxième année, favorisant la collaboration interdisciplinaire et l’innovation technologique. Depuis le lancement du projet, le nombre de participants ne cesse de croitre. Le projet s’appuie sur le développement et la production à grande échelle de robots sous-marins, spécialement conçus pour explorer des zones peu étudiées. Il vise à former les élèves à l’ingénierie marine pour explorer et préserver les ressources marines. Dans un premier temps, les élèves ont pu contribuer au développement de Victor, un robot sous-marin téléopéré (ROV) capable d’atteindre 300 mètres de profondeur. Équipé de caméras HD, sonar, capteurs et altimètre, il est conçu avec des technologies open source et l’impression 3D, pour une grande adaptabilité.

La Fondation Mines Paris a soutenu ce projet en 2022 avec un financement de 25 000 €, permettant l’achat des équipements nécessaires. Le robot est utilisé dans le cadre du projet UNDERWATER mais aussi pour des études en sûreté de fonctionnement. Une convention avec l’Office Français de la Biodiversité renforce son impact, notamment pour l’exploration du Parc Naturel Marin du Cap Corse et de l’Agriate.

Par la suite, le projet s’est doté de nouveaux robots avec d’autres fonctionnalités.

Retrouvez Victor, Annie, Wall-Y et autres robots sous-marins.

Former des ingénieurs responsables et conscients des enjeux écologique

Face aux risques environnementaux liés aux installations pétrolières et gazières, la formation inclut désormais une dimension écologique forte. L’utilisation de plastiques recyclés dans l’impression 3D et la prudence face aux impacts négatifs sont intégrées dans les projets étudiants. Un recensement exhaustif des espèces marines de la Méditerranée est également envisagé pour mieux comprendre les interactions au sein des écosystèmes.

Encourager l’innovation et la sensibilisation à la biodiversité marine

Les étudiants participent activement à des compétitions internationales, comme celle organisée à Monaco, dédiée à la protection des océans. Parmi les projets marquants :

  • Un bras robotique innovant ayant remporté un prix, démontrant la capacité des étudiants à concevoir des solutions technologiques avancées.
  • Un jeu éducatif sur les récifs coralliens, visant à sensibiliser les jeunes générations à la préservation des écosystèmes marins.

Des perspectives prometteuses pour l’économie bleue

Le projet explore également de nouvelles voies pour un transport maritime durable. Une thèse sur la décarbonisation du transport maritime est en cours, abordant les carburants verts et le transport à voile. La robotique sous-marine ouvre des opportunités de recherches encore peu exploitées, renforçant l’intérêt pour l’économie bleue.

Convention scientifique étudiante sur l’hydrogène

Fin 2023, la Fondation Mines Paris a soutenu la Convention scientifique étudiante sur l’hydrogène, qui a réuni 50 élèves ingénieurs de toute la France, de novembre 2023 à mars 2024, pour débattre des usages de l’hydrogène. Le projet, organisé autour de séminaires pendant quatre week-ends, a alterné formations par des experts et débats en groupes sur les applications de l’hydrogène (transport, industrie, etc.). La genèse de ce projet est née au sein de l’association Ingénieurs et Scientifiques de France (IESF) dès 2022. Porté par le Comité Jeunes Promotions, le projet est officiellement lancé en juin 2023, les participants sélectionnés en octobre 2023 et les rencontres des groupes de travail échelonnées de novembre 2023 à mars 2024. Lors de la cérémonie de clôture à Bercy, un rapport a été remis au Ministère de l’Industrie, comprenant une trentaine de recommandations sur les usages actuels et futurs de l’hydrogène, s’appuyant sur les travaux des 50 participants pendant la Convention et auquel de nombreux élèves de Mines Paris – PSL ont contribué.

Depuis avril 2024, les conclusions du rapport ont été présentées sur France Inter et Sud Radio, ainsi que dans diverses conférences, l’objectif étant de maximiser la diffusion du rapport et de ses recommandations jusqu’à la fin de l’année 2024. La Convention scientifique étudiante sur l’hydrogène
était co-organisé par Amaury Fievez (ISUPFERE 18)

Amaury Fievez, ISUPFERE 18

« Du fait de mon parcours à Mines Paris – PSL, contacter la Fondation Mines Paris me paraissait naturel et en lien avec ses engagements pour la transition décarbonée.
Par ailleurs, Mines Paris – PSL a joué un rôle important, car c’était l’école la plus représentée parmi les participants et elle a accepté d’accueillir la cérémonie d’ouverture de la Convention. Grâce à la participation de la Fondation, nous avons pu mener à bien ce projet, et nous vous remercions chaleureusement.
»

Visioconférence avec Franck Guarnieri et Sébastien Travadel

La Fondation Mines Paris vous invite à revoir
la conférence de Franck Guarnieri et Sébastien Travadel,
sur le thème

Mines Paris pour l’Océan : un ambitieux projet pédagogique pour former les élèves ingénieurs de Mines Paris – PSL à l’Ingénierie Bleue.

Franck Guarnieri et Sébastien Travadel

Franck Guarnieri et Sébastien Travadel, enseignants-chercheurs au Centre de recherche sur les Risques et les Crises (CRC) de Mines Paris PSL, coauteurs de l’ouvrage « Petite philosophie de l’ingénieur » (PUF, 2021), coaniment « Mines Paris pour l’Océan », un ambitieux projet pédagogique visant à sensibiliser les élèves du cycle Ingénieur Civil à l’Ingénierie Bleue, qui constitue le volet technologique de l’Économie Bleue. Ce programme propose aux élèves de s’engager activement dans des enjeux planétaires majeurs, en mobilisant leurs compétences pour relever des défis d’ingénierie spécifiques aux environnements marins. Ce programme permet aux élèves de se former aux enjeux cruciaux d’une ingénierie responsable tout en travaillant aux côtés d’acteurs de référence dans la recherche et la protection des milieux marins, enrichissant ainsi leur formation d’ingénieur et leur sens des responsabilités écologiques.

Visioconférence avec Franck Aggeri

La Fondation Mines Paris vous invite à revoir
la visioconférence sur le thème
“L’économie circulaire, un modèle véritablement soutenable ?”

Franck Aggeri

Professeur de management à Mines Paris – PSL et chercheur au CGS-i3, UMR CNRS 9217, il est co-directeur de la chaire Mines Urbainesresponsable de la formation doctorale en sciences de gestion à Mines Paris et codirecteur de l’école doctorale SDOSE. Ses recherches et ses enseignements portent sur l’instrumentation de gestion, la RSE, la transition bas carbone et l’économie circulaire. Il est membre du comité de rédaction de la revue française de gestion et chroniqueur sur le management et l’entreprise pour Alternatives Economiques. Il a publié en 2023 deux ouvrages : L’innovation, mais pour quoi faire ? Essai sur un mythe économique, social et managérial aux éditions du Seuil et L’économie circulaire (avec Rémi Beulque et Helen Micheaux) aux éditions La Découverte, collection Repères.

Les projets décarbonés de nos étudiants, soutenus en 2023-24

We Slow Tech

Étudiants du cycle ingénieur civil de l’École des Mines en césure, Antoine Preneux et Théobald Dubreuil (ICiv 21) sont partis pour 5 mois découvrir des initiatives low-tech européennes inspirantes pour la transition environnementale, le tout en vélo. La low-tech est un mouvement d’innovation qui se propose de questionner en premiers lieux l’utilité, la durabilité et l’accessibilité des objets (savoir-faire, mode de vie, technique …) et qui apporte un nouveau panel de solutions pour la transition environnementale, enjeu clé à Mines Paris.

Ce projet répond au besoin des deux étudiants d’aller à la rencontre de projets inspirants, pour comprendre, en pratique, comment la low-tech est utilisée, et tenter de déterminer la juste place de ce mouvement dans les solutions de transition. Armés de leur esprit critique et soutenus par la Fondation Mines Paris, Antoine et Théobald irons à la rencontre de restaurants solaires, d’éco-villages, de nouvelles formes d’entreprises et apprendrons à réaliser un concentrateur solaire. Pour donner envie à d’autres de s’engager pour la transition écologique et solidaire, ils réaliseront, à l’issue de leur périple, un documentaire donnant la parole aux projets les plus prometteurs qui auront croisés leur chemin.

Trondheim pour la Semaine Athens

Mines Paris fait partie du réseau Athens, permettant aux étudiants d’effectuer une semaine d’échange dans une école partenaire en Europe deux fois par an. Dans ce cadre, Robin Nizou (ICiv 21) est part à Trondheim en Norvège en train, pour montrer qu’il est possible « d’effectuer de véritables aventures à un bas budget carbone ». Pour lui, ce projet est aussi l’occasion d’effectuer un voyage unique au cours duquel, il est amené à rencontre des personnes d’horizons différents en faisant du couchsurfing. Son engagement pour la transition écologique le motive à faire de son expérience un exemple pour montrer aux élèves qu’il est possible, en s’organisant bien, d’effectuer de véritables aventures à un bas budget carbone et dans le cadre de notre scolarité.

Vous pouvez découvrir son voyage et ses expériences à travers une vidéo ou en suivant son parcours sur Polarstep.

La Bici de Pachamama par Agathe et Philippine

La Bici de Pachamama est de retour en France ! Après avoir pédalé 6700 km de La Paz à Ushuaia pendant 6 mois, nous avons à cœur de partager notre récit et notre future fresque de l’agroécologie autour de nous. En effet, notre objectif est de construire une carte visuelle et ludique qui démocratise les causes et conséquences de l’agroécologie, et cela accessible à tous.
Pendant notre aventure, nous avions mis en place un “compteur à impact”, où tous les 2km parcourus, 1€ est reversé à un projet qui soutient la transition agroécologique en France. Nous sommes actuellement en cours de sélection de ce projet, et allons bientôt annoncer le projet soutenu.
Les prochaines étapes de la Bici sont donc de valoriser toutes les connaissances recueillies et de les partager autour de nous.

Retour sur l’année 2023 de TTI.5

Afin de garantir son rayonnement et dans l’alignement des objectifs qu’il s’est fixés, The Transition Institute 1.5 (TTI.5) a proposé une programmation riche en événements et moments d’échange en 2023.

Au mois de mai, l’institut a ainsi organisé son premier Forum annuel dédié aux « Enjeux sécuritaires des changements climatiques », une journée de présentation de travaux de recherche de différents spécialistes reconnus. À cette occasion, le premier Prix de la Controverse environnementale destiné aux élèves du Cycle ingénieur civil a été remis (lien).  Le premier workshop TTI.5 a également été organisé en 2023.

Au mois de novembre, The Transition Institute 1.5 a coorganisé avec le CMA Mines Paris – PSL, et en partenariat avec l’ETSAP, une école d’automne dédiée à des doctorants internationaux sur le Campus Pierre Laffitte de l’École des Mines de Paris à Sophia Antipolis : « The International Autumn School on Prospective Modeling and Climate Change: Energy and Water Issues ». Les 30 participants ont pu suivre des conférences sur la modélisation prospective et aborder sous l’angle du changement climatique les défis relatifs aux liens entre eau et énergie. Des ateliers parallèles ont été proposés aux participants qui leur ont permis soit de se familiarisation avec un modèle de prospective énergétique développé au sein du CMA Mines Paris – PSL, le modèles TIMES, soit de se perfectionner en communication scientifique. Un événement qui a permis de rassembler des doctorants et de jeunes professionnels de plus de 20 nationalités différentes, une vraie réussite pour TTI.5.

 

Au mois de décembre, The Transition Institute 1.5 était présent à la COP 28 à Dubaï, partageant un stand dans la Blue Zone avec la Chaire Modélisation Prospective au service du Développement Durable.

Tous les deux mois, The Transition Institute 1.5 tient son webinaire public, qui propose une vision holistique interdisciplinaire pour éclairer les enjeux associés à la question complexe et systémique de la transition : « Hydrogène – Énergie », « Transition écologique dans le secteur du bâtiment », « Prospective et approches de longs termes des changements climatiques », « Villes durables », « Santé et climat : une liaison dangereuse ? » et « Retour sur la matérialité de la transition ».

Régulièrement, les travaux de recherche, les réflexions des enseignants-chercheurs, des doctorants sont mis en valeur grâce à la publication de notes d’éclairages, des working papers, des synthèses, relayés sur le site internet de The Transition Institute 1.5.

Après deux d’existence, The Transition Institute 1.5 devient ainsi un acteur de la transmission des savoirs au sein de Mines Paris et plus largement de l’Université PSL, une idée chère à Nadia Maïzi, directrice de l’institut : « Dans un contexte où il est impératif de placer l’adaptation et l’atténuation au cœur des préoccupations communes, élaborer une vision scientifique de la transition vers un monde bas carbone demande une collaboration avec l’ensemble des parties prenantes de la société, prenant en compte les contraintes sociales, politiques, économiques et techniques. Le partage du savoir et de l’état de la recherche est donc indispensable et constitue l’un des piliers de l’Institut dont la vocation est de devenir un des lieux incontournables de réflexion pour réaliser le design d’une véritable transition. »

Pour rappel, dans le cadre du parcours doctoral, l’Institut finance des thèses interdisciplinaires, dirigées conjointement par des chercheurs issus de départements différents. De plus, les doctorants de Mines Paris ont la possibilité de solliciter la labellisation de leur thèse, intégrant ainsi le parcours doctoral TTI.5 et devenant partie prenante de la communauté TTI.5.

TTI.5 en quelques chiffres :

  • 4 Axes de recherche : Le Design de la transition, Une Planète électrique ?, La Planète inclusive, La Planète comme enjeu d’influence
  • 11 Doctorants financés TTI.5
  • 35 Doctorants labellisés
  • 29 élèves en Cycle Ingénieur civil inscrits au parcours académique
  • 1 Post-doctorant financé TTI.5

Pour en savoir plus sur TTI.5

Des nouvelles de la Bici de Pachamama

Ce texte a été envoyé à l’équipe de la Fondation Mines Paris par Agathe et Philippine. Nous vous restituons leur témoignage, vibrant des émotions de leurs découvertes.

Cela fait maintenant 5 mois que nous pédalons en Amérique du Sud pour aller à la rencontre des acteurs de l’agroécologie 🚴🏻‍♀️🌱 

Dans un premier temps, les 1000km parcourus en 1 mois en Bolivie nous ont permis de découvrir la culture Bolivienne, Indigène et Andine. Ce fut nos premières découvertes de la région et nos premières sensations à vélo, avec un début à 4000m d’altitude 🚲

Nous avons poursuivi avec 2 mois en Argentine. On y a découvert une tout autre culture ! Nous avons découvert les régions de Jujuy et Salta au Nord, puis celles de Cordoba et Mendoza. Nous avons retrouvé peu à peu la végétation et la faune, qui étaient moins présentes en Bolivie en raison de son climat très aride. 

Puis nous avons passé la frontière Argentine-Chili. Il s’agit du 3ème et dernier pays que nous découvrirons. Après avoir longé la côte du Pacifique à partir de Valparaiso, nous avons rejoint le début de la Patagonie. Jusqu’à la fin de notre périple, nous allons faire plusieurs aller-retours entre le Chili et l’Argentine pour découvrir les nombreux endroits phares de la Patagonie. 

Nous avons pédalé dans les endroits les plus beaux et uniques au monde : route des 7 lacs à Bariloche, Pucón, l’île de Chiloé, la route 7 également appelée la « Carretera Austral », jusqu’à Puerto Nalates, où nous sommes actuellement ! 

Depuis nos premiers coups de pédale en septembre, nous avons parcouru presque 6000km à vélo et récolté 3000 euros pour la transition agricole en France ! Nous vous partagerons d’ailleurs le(s) projet(s) soutenu(s) à notre retour 🌱

Sur la route, nous avons rencontré près d’une trentaine d’acteurs dans l’agroécologie (agriculteurs, associations, ONG, universités et professeurs, centres de recherche, entrepreneurs). Toutes ces rencontres ont été l’occasion de renforcer notre connaissance et notre compréhension concernant les pratiques agroécologiques en Amérique du Sud, qui nous permettront de construire notre fresque de l’agroécologie à notre retour 🌾

Nous vivons chaque instant de manière intense, en profitant de chaque opportunité, nous enrichissant de chaque rencontre, nous émerveillant devant chaque paysage que nous avons le temps d’admirer sur nos vélos 🚴🏻‍♀️ Nous apprenons également à nous connaître dans des situations d’efforts sportifs, d’inconfort parfois mais surtout de dépassement de soi ! C’est une expérience à tous points de vue exceptionnelle, qui nous fait grandir chaque jour. N’ayant pas eu de problèmes majeurs avec nos vélos, nous avons jusqu’à aujourd’hui d’autant plus apprécié être des cyclovoyageuses en Amérique du Sud. On se considère sacrément chanceuses ! 🤩

Il nous reste encore près de 800km jusqu’à notre objectif, à savoir Ushuaia, le bout du monde 🌎

Nous vivons une incroyable aventure, avant tout humaine et sportive, qui n’aurait jamais été possible sans votre soutien et vos encouragements ! 🫶🏻

À plus sur la route 😉🚴🏻‍♀️

Philippine et Agathe 
La Bici de Pachamama 🚴🏻‍♀️🌾