Numérisation de nos ouvrages

Le soutien de la Fondation au patrimoine de l’École ne concerne pas que la rénovation d’espaces, mais également l’entretien des collections muséographiques et archivistiques qui constituent l’héritage des élèves. Votre don peut être dédié à la restauration de documents, de livres anciens, mais aussi à la numérisation de registres et de documents pour pérenniser la mémoire des Mines.

Créés au XVIIIe siècle, le Musée de Minéralogie (ouvert au grand public toute l’année), la Bibliothèque de l’Hôtel Vendôme et son fonds ancien (ouverte lors des Journées européennes du patrimoine) sont au cœur du patrimoine de Mines Paris et participent à l’enrichissement du 60 boulevard Saint Michel.

La Bibliothèque de l'École des Mines de Paris

« On a 250 ans d’Histoire à portée de main, il faut les utiliser. » Ludovic Bouvier, archiviste de l’École.

Depuis octobre 2017, Ludovic Bouvier s’attèle à faire vivre les archives de l’École des Mines de Paris et accompagne tous les services de l’école qui veulent se replonger dans le passé de notre institution. Issu d’une formation en histoire et en archivistique, il nous aide à accéder au passé de l’École. En effet, grâce aux documents conservés depuis 1816, le fonds permet de retracer le quotidien de l’École depuis le XIXe siècle. La contribution d’anciens élèves permet au fonds de s’enrichir en permanence de nouveaux documents.

Ce travail de mémoire nous permet d’en savoir plus sur des événements marquants comme la Commune ou l’Occupation, mais aussi sur les élèves ayant parcouru les couloirs de l’école, en se replongeant dans les dossiers d’inscription.

Le fonds des archives possède une collection de journaux d’élèves comme le Vendôme, l’Abatage ou le Gisement, qui permet de revivre le quotidien des élèves. « On peut reconstituer l’histoire de l’école et grâce à tous les documents, recomposer pour des anniversaires de promotion, leur passage dans les murs de l’Hôtel de Vendôme. » Ce fut le cas pour la promotion 1959 qui, à l’occasion de son anniversaire, fêté à l’école, a pu retrouver ses manuels de cours, les photos des professeurs, ses photos de promotion et sa Petite Revue.

Grâce aux archives, une exposition a pu être organisée au moment de l’inauguration de l’amphithéâtre Schlumberger, présentant notamment les transformations du bâtiment et l’histoire de la façade Saint Michel, construite par François-Xavier Duquesney.

Les Journaux de voyage des élèves, un trésor du patrimoine de l’Ecole des mines

La bibliothèque de l’Ecole des Mines de Paris conserve un fonds d’environ 2300 Journaux de voyage manuscrits rédigés par les élèves ingénieurs au XIXe siècle, à la suite de leur visite de sites industriels et miniers en France et à l’étranger. Ces journaux présentent un grand intérêt pour l’histoire des sciences et de l’innovation technique grâce à leurs descriptions minutieuses et illustrées de procédés industriels observés sur le terrain.

Témoignage direct du cursus de certains des plus éminents ingénieurs des mines, anciens élèves, professeurs ou directeurs de l’Ecole, la collection des Journaux de voyage est précieuse pour l’histoire de notre établissement. Composée d’une multitude de documents sur des supports très différents, sa conservation est compliquée, d’autant plus que les supports (cahier de papier, planche, calques…) et techniques (encre, aquarelle, crayons…) employés ne présentent pas les mêmes besoins de conservation.

La numérisation des journaux de voyage a débuté depuis 2014 en partenariat avec la Bibliothèque nationale de France (BnF). Seuls 200 travaux ont été numérisés et peuvent être trouvés sur le site Patrimoine Mines Paris, rubrique Travaux d’élèves ou sur Gallica.

Aujourd’hui, la bibliothèque souhaite accélérer ce projet et faire restaurer et numériser la collection des Journaux de voyage dans son intégralité.

A travers les Journaux de voyage : préserver et transmettre une mine de connaissances

Atelier de Domnarfvet (Suède, 1883) par Léon Janet (P 1881) trajet de Léon Janet pendant son voyage en Scandinavie en 1983

Continuer à communiquer ces sources inestimables sur l’histoire technique et industrielle malgré leur fragilité est une priorité du fonds patrimonial de la bibliothèque.

  • Assurer leur transmission aux générations futures d’élèves, forts d’un patrimoine et d’une histoire construits depuis plus de deux siècles
  • Amener les élèves à une réflexion sur ce qui a pu faire le succès ou l’échec d’innovations techniques observées par leurs prédécesseurs dans leur contexte d’exploitation, en les découvrant lors d’ateliers de recherche
  • Mettre en lumière le lien fort entre l’École et l’Industrie
  • Donner à un large public, interne et externe à l’École, la possibilité de consulter ces documents en ligne sur la bibliothèque numérique des Mines
  • Poursuivre leur étude par les spécialistes.

Galerie d’ingénieurs : se placer sous le parrainage des anciens en restaurant leurs travaux

Ancrée dans l’histoire et la tradition de l’Ecole, la collection des Journaux de voyage illustre parfaitement sa devise : Théorie et Pratique. Les enseignements reçus à l’École ne peuvent se passer de l’expérience sur le terrain.

Une longue lignée d’élèves-ingénieurs et d’élèves titulaires ont parcouru la France, l’Europe et même au-delà, les Etats-Unis et la Russie à la découverte des procédés techniques les plus novateurs, dont leurs rapports se faisaient le relais.

Parmi les auteurs de ces journaux, on compte des personnages importants pour l’histoire de l’École : Henri Hureau de Sénarmont, physicien et minéralogiste, professeur à Polytechnique et membre du conseil de perfectionnement de l’Ecole des mines ; Charles Galissard de Marignac, chimiste suisse, découvreur entre autres du Gadolinium; Louis Rivot, métallurgiste et professeur de docimasie à l’Ecole des mines, Henri Poincaré, mathématicien et philosophe des sciences.

Faire restaurer les journaux de ces hommes illustres, c’est rendre hommage à leur parcours et mettre en lumière l’excellence de la formation à l’Ecole des Mines de Paris partout où ils seront exposés.

En 2019 et 2020, trois journaux restaurés ont été présentés lors d’expositions à l’Ecole des Mines de Paris et au Musée des Beaux-Arts de Nevers.

Extraits de cahier d’élèves

Un tour de l’Europe industrielle et minière du XIXe siècle à travers les journaux numérisés

Faire numériser leurs journaux de voyage, c’est rendre accessible au plus grand nombre les parcours à travers l’Europe de ces pionniers qui ont parcouru parfois plusieurs milliers de kilomètres à l’étranger, sans connaître toujours la langue et avec les moyens de locomotion les plus divers de l’époque, quand le chemin de fer commençait tout juste à se développer. C’est refaire avec eux le chemin virtuel de leur apprentissage en faisant un bond dans le temps et l’espace.

Ces ensembles cohérents permettent de suivre sur plusieurs décennies l’évolution de certains sites industriels où se sont succédé les élèves.

Un volume de journaux de voyage avant restauration.

Journaux de voyage après leur restauration

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