Heureux, le nouveau Directeur Général de Mines Paris – PSL ?
Heureux, évidemment ! Parce que j’imaginais depuis longtemps rassembler dans un poste, toutes mes expériences professionnelles. Depuis mon arrivée, j’ai l’occasion de découvrir cette école si complète (et complexe), travaillant sur de nombreuses disciplines et offrant une grande richesse humaine.
Heureux aussi, par principe, parce qu’à l’École, on a la chance de travailler sur la formation des jeunes et l’avancée du savoir, en prise avec les besoins sociaux, les transformations économiques, technologiques, toujours en questionnant la posture d’ingénieur qui ne se résume pas à l’application de savoirs scientifiques, mais inclut l’intuition, les valeurs, l’esthétique pour passer des usages aux besoins, puis aux propositions concrètes.
Rentré au Corps des Mines en 1994, quels souvenirs vous restent ?
J’ai commencé il y a 30 ans aux Mines. Je découvrais l’environnement des Mines… et le Quartier Latin ! Ma première semaine, cela a été le stage de géologie, qui reste un souvenir émerveillé. La géologie est très puissante et vertigineuse, parce que pour lire un paysage, il faut relier les temporalités en heures et celles en million d’années. C’est un souvenir très fort. C’était un moment d’immersion dans un savoir alliant théorie et pratique, un moment de constitution de promotion aussi. Ça m’a d’ailleurs tellement plu que j’ai refait ce stage de géologie quand j’étais directeur du Fonds AXA pour la recherche, avec mon équipe, comme activité cohésion en séminaire, avec le même succès !
J’ai aussi le souvenir que j’étais délégué des élèves au Conseil d’Administration, donc j’avais un intérêt pour ce genre de sujets, même si j’avoue que je n’ai plus de souvenirs très précis des séances.
Trente ans plus tard, que retrouvez-vous de votre École de 1994 ?
L’école est, à la fois, changée et inchangée. Le bâti reste le même, tout comme l’intention pédagogique et académique, mais elle s’est aussi beaucoup modernisée dans ses outils, dans ses équipements, par ses cursus, cours et cycles nouveaux. On a des éléments d’évolutions dans un cadre de permanence. C’est ce mix qui fait la patte particulière de l’École des Mines de Paris.
En tant qu’Alumni, directeur de l’École, vous êtes plongé dans la famille des Mines. Qu’est cette famille pour vous ?
La famille des Mines est une famille étendue, qui se recompose en permanence, avec une grande bienveillance vis-à-vis de celles et ceux qui s’en sont éloignés et qui à un moment, reviennent. La notion de famille ne doit pas être enfermante : elle ne touche pas seulement les élèves, étudiants, doctorant, alumni, enseignants-chercheurs et personnels ; ses frontières doivent être ouvertes à toutes celles et tous ceux qui aiment les Mines, y compris son musée, sa bibliothèque, ses événements scientifiques et/ou culturels.