Un semestre à Ottawa: retour d’expérience d’Elisa Cotet (ICiv 21)

Quel est ton parcours ?

Je suis née et j’ai vécu jusqu’à l’obtention de mon baccalauréat à Chamonix. Chamonix, c’est une ville très sympathique, les paysages y sont spectaculaires et on y rencontre beaucoup de personnes très intéressantes. Cependant, si on ne s’intéresse ni au sport, ni au tourisme, difficile d’y trouver son bonheur sur le long terme. À la fin de mon lycée, contrairement à la plupart de mes camarades de terminale S et d’une partie de ma famille, tous dans le sport, je suis partie faire des maths et de la physique à Lyon, en CPGE PCSI. C’était un choix difficile car à ce jour, dans ma famille, je suis la première à viser l’obtention d’un diplôme de l’enseignement supérieur. Jusqu’à mon entrée en terminale, je ne connaissais pas la prépa. J’ai seulement découvert ce parcours en me renseignant sur les filières envisageables après un bac S. Prépa puis concours, j’ai finalement obtenu et contre toute attente les Mines de Paris. C’est une immense fierté pour ma famille. Je serai la première ingénieure de la famille, et pas de n’importe quelle école : de l’École des Mines de Paris.

Quel a été ton choix pour ton semestre à l’international ?

J’ai choisi de partir à l’université d’Ottawa. J’ai choisi Ottawa parce que le Canada m’attirait beaucoup, notamment la partie anglophone du pays. Outre les cours à Ottawa, la vie n’est pas palpitante car la ville a surtout une fonction gouvernementale (l’immense majorité des administrations canadiennes s’y trouvent).

Je profite cependant du séjour pour visiter les environs : Montréal, Toronto, les chutes du Niagara, New York et même Boston. L’université est grande, bien plus que ce que j’ai connu auparavant. Les professeurs s’intéressent bien plus à la pratique qu’à la théorie, ce qui change de la France. Pendant mon séjour, j’ai fait de belles rencontres et je partage mon quotidien avec un groupe d’étudiants en échange où les nationalités se mélangent pour mon plus grand plaisir : nous sommes deux Français, deux Suisses, une Néerlandaise, un Mexicain et un Singapourien. Je me suis aussi liée d’amitié avec ma colocataire autrichienne et des étudiants canadiens avec qui je partage les cours. En somme, de nombreuses rencontres très enrichissantes !

Pour quelle spécialisation as-tu opté ?

Comme je ne suis pas sûre du domaine dans lequel je veux m’orienter en sortie des Mines, j’ai essayé des cours très différents : aérodynamique, économie, politique et intelligence artificielle. Grâce à ces cours, je sais maintenant que je ne veux pas faire d’aérodynamique, mais aussi que l’économie m’intéresse beaucoup.

Pourquoi as-tu sollicité la Fondation ?

J’ai sollicité la Fondation parce que le budget minimum requis pour Ottawa était élevé : ne serait-ce que les dépenses indispensables (logement, nourriture, transport, assurance) s’élèvent à 5 000 € pour 4 mois. Ce n’était pas une dépense que je pouvais assumer seule et le salaire de mes parents ne leur permettait pas de m’aider. Sans la bourse, j’aurais dû faire un emprunt alors qu’avec l’aide de la Fondation, je profite de mon échange.

Publié le 3 février 2023

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