La VerdEco’Bici : partir à la rencontre des acteurs de la transition écologique
Partir à l’aventure, se dépasser, et donner du sens à son année de césure : c’est le défi qu’ont relevé Apollonie (ICiv 22) et Louna. Ensemble, elles ont créé La VerdEco’Bici, un projet à la fois engagé et inspirant, mêlant écologie, finance carbone… et vélo ! Dans cet article, Apollonie nous raconte leur incroyable voyage à travers l’Amérique latine, les défis rencontrés, les rencontres marquantes, et ce qui les pousse à aller toujours plus loin.


Pouvez-vous vous présenter ? Quel a été votre parcours à l’Ecole ?
Je m’appelle Apollonie Pipon, j’ai 24 ans et j’ai intégré le cursus Ingénieur civil de Mines Paris – PSL après une licence de Sciences et Technologies à l’Institut Villebon Georges Charpak de l’Universiteé Paris Saclay.
Actuellement en année de césure aux Mines, je souhaite suivre l’option Innovation & Entrepreneuriat dispensée en troisième année par Philippe Mustar.
Pouvez-vous nous décrire votre projet ?
La VerdEco’Bici est une association que j’ai co-fondée avec Louna Hasniou, étudiante à l’IMT Atlantique avec qui j’ai fait ma licence à la fac d’Orsay. L’objectif de notre association est de comprendre les mécanismes de financements des projets de réduction d’émissions de CO2 en allant directement à la rencontre de leurs acteurs sur le terrain. Le gros défi ? Tout se fait à vélo en Amérique latine! Nous avions envie de nous lancer un défi physique et mental de grande envergure pour ce projet : 6 mois de voyage, 4 pays à traverser : Chili, Argentine, Bolivie et Pérou sur plus de 7000km. Le nom VerdEco’Bici vient donc du fait que nous étudions le financement (Eco) des projets de réduction d’émissions de GES (Verde), le tout à vélo (Bici) et traduit en espagnol pour rappeler l’Amérique latine !
Nous avons choisi l’Amérique latine car c’est une région dynamique dans l’émergence de projets de réduction d’émissions de GES notamment grâce à ces ressources climatiques uniques : vent et soleil. La conscience écologique de cette région se développe petit à petit et c’est intéressant de découvrir des projets naissants et d’en comprendre les mécanismes de financements. Nous travaillons notamment sur le projet d’hydrogène vert au Chili mais je n’en dis pas plus… Tout sera à découvrir dans un documentaire en 4 micro-séries : 1 projet étudié par pays traversé !
Qu’est-ce qui vous a motivées à lancer ce projet ?
La plupart de nos proches nous considère un peu folles qu’on se soit lancées dans une telle aventure! Peut être que c’est lié au fait que nous ne faisions pas du tout de vélo en France et que nous sommes passées du rien à tout d’un coup.
Je pense que nous avons vraiment voulu saisir l’opportunité de l’année de césure comme une année de découverte et de dépassement de soi. Étant passées par l’université, nous avions toutes les deux déjà effectué des stages en entreprise et voyions moins l’intérêt que d’autres à faire 2 stages en entreprise pendant notre césure. Nous avons donc eu envie de créer notre propre projet autour d’un sujet auquel nous sommes plus que sensibilisées en école : le réchauffement climatique et la hausse des émissions de gaz à effet de serre. L’idée de partir à vélo est venue de Theobald Dubreuil et Antoine Preneux, deux étudiants P21 aux Mines qui sont partis à la rencontre d’acteurs de la low tech en Europe un an avant moi. Leur projet m’a énormément inspiré et ils ont ouvert une case en moi que j’ignorais totalement: le voyage à vélo ! J’ai directement soumis l’idée à Louna qui m’a suivie et aujourd’hui on ne regrette rien du tout….
Pouvez-vous nous décrire le parcours de votre voyage ? Comment pourrons-nous suivre votre aventure ?
Notre voyage a commencé le 25 février 2025 à Ushuaïa et nous sommes aujourd’hui le 15 avril 2025 et venons de terminer la mythique carretera australe! Avec plus de 2500km au compteur et surtout dans les pattes, nous sommes extrêmement fières de nous et du parcours réalisé jusqu’ici. Tous les jours n’ont pas été faciles. On a souri, crié, pleuré et rigolé sur le vélo par tous les temps : vent, pluie, soleil, neige mais on a fait des rencontres merveilleuses et traversé des paysages éblouissants.
Notre aventure peut se suivre sur Instagram @verdecobici et sur PolarSteps.
Quelles sont les prochaines étapes après votre retour ?
Après notre retour, nous allons nous reposer car ce voyage est plus fatiguant que nous le pensions! Nous allons retrouver nos proches qui nous manquent beaucoup. Après avoir repris des forces, nous allons commencer le montage de notre documentaire avec toutes les ressources que nous aurons filmées sur place. Le documentaire sera ensuite disponible via nos réseaux sociaux, notamment instagram @verdecobici.
En quoi le soutien de la Fondation a-t-il été déterminant pour la réalisation de votre projet ?
La Fondation Mines Paris a joué un rôle clé dans le financement de notre projet. Le budget de notre projet s’élevait à plus de 20 000 € comprenant le matériel sportif comme le vélo et les équipements associés, le matériel de camping et textile, les billets d’avion, la vie au quotidien sur place comprenant le logement et la nourriture pendant 6 mois. C’est grâce au soutien d’acteurs comme la Fondation Mines Paris que nous avons réussi a levé l’intégralité de notre budget prévisionnel. Je remercie donc infiniment la Fondation et particulièrement Sandrine Kletz et Marie Alix Belloc pour leur confiance et leur soutien !



